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Médiation conjugale

Le bonheur individuel comme clé du développement collectif

Chez l’homme, comme chez l’ensemble des espèces vivantes, la réalisation et la réussite individuelles sont – bien que nous n’en soyons pas toujours conscients – majoritairement confondues avec la stratégie collective de développement de l’espèce. La recherche du bonheur et du bien être de chaque individu se fait, en réalité, dans ce qu’est le moule de la nécessité de développement de l’espèce.

Ainsi, nos goûts les plus personnels, nos pulsions les plus intimes ne font-ils de nous que les instruments de la stratégie de développement de notre espèce : ce qui est gratifiant ou agréable pour l’individu se confond avec ce qui est favorable ou salutaire au développement de l’espèce. L’homme (comme les autres animaux) prend notamment plaisir à manger, dormir ou faire l’amour. De même, les individus les plus forts sont-ils enclins à dominer et à éliminer les plus faibles pour le plus grand profit des différentes espèces (souvent concurrentes de surcroît).

Perpétuer l’espèce

Dans ce vaste jeu de rôles, le plus grand nombre de mâles devront féconder un maximum de femelles. Cependant la richesse de l’espèce se nourrit de diversité. Et pour prendre en compte cette exigence, chez l’homme, comme chez nombre d’autres espèces, la stratégie individuelle du mâle diffère de celle de la femelle :

  • En dépit du poids de l’éducation judéo-chrétienne, chez l’homme, le mâle est majoritairement porté à rechercher dans la relation amoureuse une satisfaction immédiate. Au cours de sa vie d’étalon, il sera ainsi enclin à séduire successivement plusieurs femelles. Son désir amoureux s’inscrit peu naturellement dans la durée. Le mâle est en outre, dans la relation amoureuse, en cohérence avec sa nature de chasseur et prédateur.
  • La femelle, quant à elle, recherche une alliance, dans la durée, avec un mâle fiable (fort et sérieux), capable de l’accompagner dans la maturation et l’éducation de leur progéniture. Auparavant, il lui faut également se procurer les meilleurs gènes, auprès du meilleur mâle. Et il arrive que ces deux partenaires ne soient pas les mêmes. Un mâle bouillonnant et exubérant (souvent infidèle) aura ensemencé la jeune femelle. Après un divorce (de plus en plus fréquent), la femelle se rabattra sur un mâle plus docile, plus fiable et plus fidèle pour une seconde partie de vie (famille recomposée).

Cette présentation quelque peu caricaturale, s’agissant de l’homme moderne, n’est souvent pas si exagérée qu’il n’y parait.

Réussir son couple : une question de communication

Le célèbre best seller du psychologue américain John Gray, « Les hommes viennent de Mars, les femmes viennent de Vénus », montre à quel point, du fait de leur orientation génétique respective (qui les conditionne différemment au plan psychologique), homme et femme ont parfois du mal à communiquer.

Pour autant, nous devons rester confiants dans le fait que, au-delà de malentendus ou de frictions (parfois liés à des problèmes exogènes, tels que santé, argent, travail), la réussite du couple est une aspiration individuelle du plus grand nombre des protagonistes, de même qu’elle se confond avec une stratégie génétique évidente (du moins jusqu’à la maturité de la progéniture).

On comprend mieux ainsi pourquoi, sauf désaccord sérieux, mariage arrangé (ou intervention d’une tierce personne trop encombrante), les couples en souffrance recherchent souvent, avec sincérité et bonne volonté, un retour à une meilleure communication et à une relation harmonieuse.

C’est en effet une mauvaise communication, qui entraîne fréquemment l’échec de la relation amoureuse. Suit ensuite un inévitable échec de la stratégie commune de co-parentalité (et d’un projet pédagogique cohérent). L’échec professionnel et social de l’un ou des deux conjoints n’est alors, en outre, souvent pas loin…

L’association MédiThérapie s’attaque à la pathologie du lien social, dans le couple, comme en famille et au travail, ainsi qu’à ses symptômes, car tensions dans le couple ou brouille sont synonymes de souffrance. Or, si cette souffrance s’installe, le lien social se nécrose. Chaque jour nous enferme alors un peu plus. Briser cette spirale est un challenge ambitieux et parfois difficile à réussir seul.

Accueillir les « vérités multiples »

L’échec n’est pas une fatalité, et l’association MédiThérapie peut vous aider à renouer avec :

  • la reconnaissance de l’autre,
  • la réussite de votre projet de vie commun (notamment co-parentalité et enjeu pédagogique).
  • et votre réalisation personnelle.

Pour ce faire, la médiation proposée passera par une tentative d’amener les participants à la compréhension du phénomène de vérité multiple (celle de l’époux, celle de la femme, celle des enfants, celle des autres, et celle du médiateur) : ces prétendues vérités sont en réalités des représentations, subjectives. Chaque pseudo vérité ou représentation s’exprime avec des mots qui s’emploient à décrire, à raconter, à expliquer, les faits, la vie, les sentiments…

Ce faisant, les mots coupent la vérité en tranches, la polissent, l’interprètent, la reconstruisent. Et, pour finir, souvent la trahissent. Ainsi, chacun bâtit (et se bâtit) SA vérité.

Si les enjeux sont importants, confrontée à celle de l’autre, la vérité de l’un s’étrangle dans la gorge de l’autre. C’est le premier pas du malentendu, qui peut mener au litige, au divorce, au conflit armé.

Notre vérité est en effet malmenée, battue en brèche, par la vérité de l’autre, par sa propre « construction » du réel.

L’autre ne manque alors souvent pas de suspecter notre bonne foi, notre honnêteté, notre souci de transparence… Cette nouvelle couche de malentendu est une douleur de plus pour les parties en présence, et une bonne raison de s’ériger en victime, de se conforter dans une posture d’incompréhension, face à un monde ingrat et d’incommunicabilité. Les vérités individuelles divergent alors de plus en plus et les écarts de vision se creusent davantage. Le doute et la méfiance s’insinuent dans les cœurs.

Paradoxalement, c’est notre goût pour le vrai, l’authentique qui nous fait nous cramponner à ce que nous croyons être LA vérité… alors qu’il ne s’agit que de NOTRE vérité, une perception des choses et des faits, déjà polie, interprétée, reconstruite, biaisée.

Pour mieux comprendre le couple, lire aussi l’article:  Amour, sexe et malentendu.

La médiation : un pas vers le relatif

Ainsi, des personnalités moins exigeantes intellectuellement, des personnalités moins éprises d’absolu, plus ouvertes à la compréhension de nos limites, à la relativité des choses, souffrent moins de la confrontation des points de vue, et, pour finir, se bâtissent un monde d’ouverture et de confiance, là où les premiers, ivres d’absolu et de vérité, souffrent mille morts, au contact d’un monde qu’ils croient chaotique, sans noblesse, sans valeurs, sans qualités, mais surtout sans pitié et sans indulgence, à leur égard.

La sagesse est peut-être dans une position médiane qui ménage une part d’illusion que la vérité peut exister quelque part, mais qui accepte aussi que le juste et le beau existent dans la relativité, le compromis, la confiance a priori.

La sagesse est aussi sans doute dans une démarche volontariste qui consiste à voir la bouteille à moitié pleine, là ou une plus grande exigence d’absolue amène à la vision implacable d’une bouteille à moitié vide et parfois à jeter le bébé, avec l’eau du bain. La confiance coûte ainsi parfois moins cher que la défiance.

Enfin, certains êtres, blessés par les jugements et les vérités des autres, taillés au bistouri, préfèrent se réfugier dans une quasi régression préhistorique, faite de de petits (et de grands) bonheurs immédiats, de grognements, de coups de patte ou d’une tendresse simple, sans serments, sans jugements et sans malentendu. Cette apparente régression n’est peut-être qu’une manière de laisser notre hémisphère cérébral droit (celui de l’instinct, de la créativité, de la sensualité, de l’instant présent) reprendre le dessus, sur notre hémisphère cérébral gauche (celui de la parole, des interdits, des règles, de la prudence raisonnée, des catégories plus ou figées, des projets de moyen et long terme).

Le médiateur ne vise aucunement à faire accoucher les parties d’un accord qui lui paraîtrait honnête. Il s’assure seulement d’une bonne communication entre elles, a minima s’agissant de l’objet du litige. Il les invite à changer leur angle de vue, envisager d’autres représentations, d’autre mode de pensée, jusqu’à ce que chaque partie sorte de la situation de blocage où le litige l’a placée, parfois depuis des années.

La perception : une fausse vérité ?

Mais le propos serait très incomplet si l’on feignait d’ignorer que l’idée n’est pas le fait, que la carte n’est pas le territoire.
De la même manière, notre perception n’est pas la réalité.

Sur quoi se fonde-t-elle, cette perception ? Et pourquoi peut-il y avoir distorsion/incompréhension/non-communication ou  mauvaise communication ?

Ces distorsion/incompréhension/non-communication ou  mauvaise communication affectent :

  • ce qui dépend de nous : notre cadre de référence, la manière dont nous avons été élevés, ce que nous avons vécu de facile, difficile, douloureux, enthousiasmant, nos espoirs, nos craintes qui conditionnent ce dont nous avons envie ou pas, ce que nous espérons ou redoutons d’entendre. Ce cadre de référentiel nous fait bien sûr interpréter/décoder le message de l’autre et, sans doute, nous éloigner de sa vérité (au sens de la vérité de l’autre) ;
  • ce que l’autre nous dit :  ses mots mais aussi, surtout, la manière dont il le dit (moins de 10% – parait-il – du message perçu viendrait des mots). Ainsi, si nous disons à notre enfant : “Bravo, je suis fier de toi”, en le regardant, les dents serrées (avec un visage dur et figé) il entendra l’inverse. De la même manière, si nous lui disons “Je ne te supporte plus”, avec un vrai sourire, un message plutôt bienveillant sera perçu. Si nous ne voulons pas brouiller les cartes (ou jouer), nous devons tenter de faire coïncider le verbe et le message corporel. Alors nous serons congruents et donc cohérents dans notre communication.

Enfin, le risque est, certes, avec les mots, de blesser (même si ce n’est pas l’intention) ou d’ être mal compris ou de mal comprendre, mais il peut paraître faible, à côté du vide (et de la souffrance) que représente un manque total de communication, le vide de parole qui, lui aussi, peut favoriser les malentendus, voire se révéler un instrument de manipulation, de celui qui refuse à l’autre les ancrages nécessaires à sa propre construction du réel…

Au fil de la démarche de médiation, le médiateur aura attiré l’attention de chaque médié sur la complexité des vérités multiples et sur la nécessité, pour chacun de tenter d’apercevoir ce que peut être la représentation (ou la vérité) de l’autre. Au terme de cette médiation – et pour autant que les parties estiment avoir un intérêt à partager dignement le reste de leur vie de co-parentalité et à préserver leur image, vis-à-vis des enfants, les parties peuvent se rapprocher, pour envisager des accords de principe, relatifs en particulier aux enjeux matériel du litige, voire davantage, si leur motivation le permet.

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Philippe Lamy

Médiateur diplômé, de l’Institut de Psychologie de l’Université Lyon II

FTSP Thérapie Sexuelle Positive (Dr. Iv Psalti)  / Accréditation Ordre des Psychologues du Québec (R401425-15 et RA01424-15) et SPF Santé Publique Belgique (SR-NR : 2-42932116)

Le protocole proposé par MédiThérapie

La médiation familiale ou conjugale (hors contexte scolaire) est assez informelle. Chaque cas est particulier, même si, le praticien d’expérience voit des situations se reproduire dans l’économie de rupture.

Ainsi, la démarche de MédiThérapie est-elle abordée de manière souple et informelle et la durée du protocole est-elle variable, de quelques séances, à plusieurs semaines. Dans certains cas des séances d’une ou plusieurs demi-journées in situ (au sein même du foyer conjugal) sont organisées.

Au cours de ces séances, les habitudes, les attitudes, les réflexes des deux parties sont étudiés et commentés. L’approche de MédiThérapie est fondée sur l’interaction et la communication.

Important : Il est nécessaire que les deux parties en présence ne suspectent aucune alliance ou collusion objective du médiateur avec l’autre partie. Ainsi, un débat strictement contradictoire, en présence des deux parties, tout au long du protocole est-il idéal. Cependant, il arrive que l’une d’elles préfère s’exprimer hors la présence de l’autre. Si cette dernière n’y voit pas d’inconvénient, il est parfois possible que des séances ou portions de séance se déroulent « en aparté ». L’exigence ultime d’une telle médiation est cependant que chaque partie arrive à une meilleure compréhension de la perception ou de la « représentation du réel » de l’autre partie ; la médiation doit donc être conclue par au moins une séance commune.

La problématique particulière liée à la sexologie n’est pas abordée par les praticiens de MédiThérapie.

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Manque d’estime de soi / timidité

La timidité est un des champs privilégiés de l’association MédiThérapie. C’est ici la réconciliation de l’individu avec l’ensemble de ses congénères qui est recherchée, et pas seulement avec tel ou tel parent, conjoint collègue (ou autre), comme dans la médiation familiale (par exemple). Mais cette réconciliation de l’individu passe par une réconciliation avec lui-même, son image, sa voix, son histoire personnelle…

Un manque d’estime de soi handicapant

Face à de nombreuses situations courantes, le timide souffre de son manque d’affirmation de soi. Il se laisse dépasser, bousculer dans la file d’attente du cinéma. Il n’ose pas prendre la parole en réunion. Il reste à l’écart, dans les soirées, les cocktails… Le timide peine aussi à s’adapter aux situations sociales nouvelles. Il développe une anxiété exagérée. Son regard sur lui-même est négatif. Il ne se sent pas « à la hauteur ». Il n’est pas sûr de lui.

Les grands timides n’osent pas accomplir leurs rêves et « passer à l’acte ». Ils regrettent ensuite les occasions ratées qui leur fournissent un motif supplémentaire de ne pas s’aimer. Incapables de faire le premier pas, les timides ne parviennent pas à aller vers l’autre. Ils bafouillent quand ils prennent la parole en public. Ils préfèrent ainsi souvent se taire pour éviter d’être exposés au regard de l’autre.

Et si le champ de l’expression verbale les panique, celui de la communication gestuelle, de l’expression des émotions, les bloque encore davantage. Ils sont ainsi incapables de montrer ou d’exprimer leurs propres émotions et de comprendre celles des autres.

La peur de l’échec

Le timide n’ose pas s’engager, car il a peur de tout rater. Sa peur est d’autant plus grande que ses réactions sont exagérées. S’il est critiqué, c’est pour lui synonyme de rejet. Si on lui oppose un refus poli (à une proposition définie dans le temps), il se sent définitivement flétri et humilié. Ses pensées restent négatives. Il ne sait pas voir que, pour tous les autres, la vie est faite d’autant d’échecs (facteurs de progression), de difficultés et de déceptions que de réussites. Il sur-investit les relations sociales et reste persuadé que seuls les individus les plus brillants – les autres – ont le droit d’expression.

La timidité, liée à un manque d’estime de soi, peut donc devenir réellement invalidante.

Une réelle possibilité de changer

Si vous ne supportez plus ce rôle de figurant silencieux, si vous voulez savoir défendre et affirmer vos opinions, savoir aborder avec assurance les situations inconnues et inspirer le respect d’autrui et si votre désir de changement est réel, alors vous devriez y parvenir.

Pour s’imposer aux autres, il faut avant tout s’imposer à soi même, c’est-à-dire développer sa confiance en soi. La plupart du temps, l’inhibition sociale résulte d’une peur d’être critiqué et jugé, et donc de n’être plus aimé. Cette dépendance aux regards des autres exprime un défaut d’estime de soi. Retrouver confiance en vous est l’étape indispensable si vous voulez développer votre charisme et votre influence sociale (cf. Réussir, s’accomplir. Et trouver son « rôle », dans la société des hommes).

Les erreurs de jugement et/ou de comportement du timide ne sont cependant pas irréversibles. L’association MédiThérapie propose notamment des thérapies appropriées à ces cas qui méritent une grande attention et une prise en charge adaptée (cf. Thérapie brève (ou cognitivo-comportementale)).

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Philippe Lamy

Le protocole proposé par MédiThérapie

MédiThérapie propose une démarche de médiation véritable, entre le timide et lui-même (c’est-à-dire la représentation qu’il a de lui-même), son environnement social, entre ses hémisphères cérébraux gauche et droit. Rappel : Notre cerveau est complexe et toutes ses zones sont interactives. Il existe cependant une représentation moderne, certes schématique et conventionnelle, qui isole deux grandes zones « spécialisées », aux fonctions différentes et complémentaires : les hémisphères cérébraux gauche et droit.

Au-delà de l’entretien initial (approche systémique), qui vise à dépister les complexes, blessures morales et frustrations, rencontrées par le sujet, le thérapeute peut être amené à combiner une démarche qui s’apparente à la thérapie comportementale (ou cognitive), à travers, par exemple un recours aux jeux de rôles (cf. cette catégorie), à l’expression corporelle ou la photographie. Le sujet réapprend ainsi à se regarder, accepter et aimer son image, à investir l’espace et s’y déployer.

Cette thérapie permet d’affronter progressivement les situations redoutées. Elle s’effectue dans un rapport interactif avec le thérapeute. L’accent est mis sur les causes réelles du comportement qui pose problème, plutôt que sur les causes inconscientes.

Suivant les cas et le degré de gravité de la timidité rencontrée, le thérapeute attirera l’attention du timide sur le vaste champ de la communication non-verbale, souvent ignorée des timides. Ses attitudes, sa gestuelle, ses positions dans l’espace, ses expressions lui seront même montrées à l’écran, si un enregistrement vidéo s’avère souhaitable. De même, il pourra être recouru à la photographie artistique (lien photographie thérapie), pour réconcilier le sujet avec son image.

La communication non-verbale a autant d’impact, sinon davantage, que le strict message verbal. Le timide doit donc apprendre à mieux connaître ces messages implicites qu’il fait parvenir à son interlocuteur (afin de pouvoir les maîtriser). De même, il apprendra à mieux identifier, chez l’autre, les émotions et messages non verbaux, que sa propre inquiétude de lui-même lui avait fait ignorer, jusque là.

La durée du protocole est variable, de quelques séances à plusieurs semaines.

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Les troubles psychosomatiques

Les troubles fonctionnels, des expressions d’un mal-être

Le champ des thérapies applicables aux troubles psychosomatiques, est vaste. À notre époque de communication instantanée et virtuelle, la vraie relation n’est – paradoxalement – pas plus simple, et nombre d’individus se sentent seuls, trop libres, abandonnés, rejetés. Certains ont besoin d’une aide temporaire, pour se rebâtir un profil social, dans le contexte professionnel ou même familial (cf. Thérapie brève (ou cognitivo-comportementale)).

Souvent ces individus ressentent aussi des troubles fonctionnels, sans toujours imaginer qu’il pourrait s’agir de manifestations psychosomatiques de leur mal être.

Les pathologies les plus courantes qui rentrent dans cette catégorie sont les pathologies fonctionnelles (c’est-à-dire les affections dont la cause n’est pas une lésion d’un ou plusieurs organes), comme :

• certaines rachialgies (certains maux de dos, notamment),

• certaines pathologies dermatologiques (certains eczémas, certains psoriasis),

• certains troubles digestifs,

• certains troubles de l’appétit (certaines anorexies ou boulimies),

• certaines dépendances (alcool, tabac),

• certains asthmes,

• la spasmophilie,

• certaines céphalées,

• certains syndromes dépressifs,

• certaines angoisses, certaines insomnies, apathies,

• certains troubles de l’identité ou du comportement.

Une aide psychologique complémentaire

Ces pathologies doivent bien sûr être soignées médicalement, mais le praticien MédiThérapeute peut proposer une aide complémentaire. S’il n’est pas lui-même médecin, il s’assurera – par des examens appropriés qu’il invitera le patient à faire pratiquer par un médecin – qu’il s’agit bien de pathologies fonctionnelles.

L’aide psychologique apportée peut alors – sur le moyen terme – favoriser la diminution des symptômes de certaines affections psychosomatiques classiques.

Une démarche personnelle est proposée aux patients, afin de les accompagner vers une meilleure connaissance d’eux-mêmes. Ils se positionnent ainsi plus efficacement par rapport à leur environnement, comprennent mieux s’ils sont appréciés, pourquoi, ce qu’ils pourraient vouloir améliorer…

Cette aide complémentaire peut aussi s’avérer bénéfique dans le cas de pathologies organiques, en complément de traitements classiques. Il est en effet généralement admis que les thérapies dites “complémentaires”, comme l’homéopathie, la phytothérapie, l’ostéopathie ou l’acupuncture, permettent une meilleure tolérance de certains traitements lourds (tels que radiothérapie ou chimiothérapie).

Philippe Lamy

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Lâcher prise

Certaines disciplines comme la méditation, le yoga ou encore la danse favorisent le lâcher-prise, à travers l’harmonisation du corps et de l’esprit,

Au nombre de ces disciplines le massage est un outil privilégié de lâcher-prise. Le lâcher-prise est aujourd’hui également recherché dans les pratiques hédonistes (massage bien-être) et dans le cadre thérapeutique. La recherche du lâcher-prise est en particulier le fondement des thérapies psychocorporelles – et en particulier de l’haptonomie – utilisée dans le traitement de nombreuses affections, en particulier : perte d’estime de soi, déprime (passagère ou plus sévère) et surtout du burn-out.

Quelques articles sur les thérapies psychocorporelles.

Philippe Lamy

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En savoir plus sur le lâcher-prise fer de lance de l’action de la plateforme Massage O Féminin Lyon

Jeux de rôles : Que faut-il entendre par domination et soumission ?

Domination et soumission, un jeu social parfois inconscient et souvent pervers

Il existe un certain nombre de blessures d’enfants, des névroses, voire de pathologies graves qui enferment certains individus dans une vision exagérément mono-centrée de leur place dans la relation à l’autre, les conduisant souvent à ne considérer l’autres que comme un accessoire ou un objet, sans le moindre souci de ce qui est bien, bon, acceptable pour lui et sans considération pour ses croyances, ses valeurs ni même pour sa liberté d’accepter ou non la relation de domination qui lui est proposée. De même manière, il existe certains individus en manque d’estime d’eux-mêmes ou trop sensibles, empathiques et ainsi vulnérables qui peinent à s’affirmer et à occuper des rôles de premiers plan ou de domination et s’épanouissent au contraire à l’ombre de dominants.

Lorsque les premiers rencontrent les seconds, en particulier au sein du couple, une relation de domination (protectrice et bienveillante) s’y développe parfois à bas bruit. Mais il peut aussi s’agir d’une relation toxique. C’est le cas par exemple quand un.e pervers.e narcissique manipule et pille, en toute impunité, un.e conjoint.e aveuglé.e par l’admiration, l’amour ou la pitié ou trop intègre ou mal armé.e pour résister à ce jeu social pervers. Il est à noter qu’une telle relation toxique n’est souvent pas visible des tiers et que les victimes en sont souvent les dernières conscientes / cf. Relation toxique tyran, victime et sauveur.

De telles relations toxiques existent aussi dans les familles. Les cas de maltraitance d’enfants relèvent de ces comportements criminels qui peuvent dégénérer jusqu’au martyr et à la mort d’enfants. Un enfant décède en France tous les cinq jours sous les coups de parent abusifs et dégénérés. Comprendre les comportements du dominant comme du dominé peut permettre, à travers des jeux de rôle, d’interroger sa propre relation à l’autre. Le roman My Absolute Darling, de Gabriel Tallent (publie en 2017) montre à merveille la complexité et l’ambiguïté de la relation dominant/dominé. Quand un amour dévoyé et pervers est, à la fois, le prétexte pour asservir et pour se soumettre.

Il est ainsi précieux de faire découvrir aux participants aux séances de coaching, stages et/ou séminaires, l’outil que peut représenter, pour chacun une parfaite connaissance du jeu social « dominant/dominé », si l’on met toute son application et son intelligence à entrer dans les personnages successifs du dominant et du dominé. Il ne s’agit bien sûr que d’un jeu et il convient de garder le souci de l’élémentaire et nécessaire respect de chaque partie, vis-à-vis de l’autre.

Les avantages de la soumission

Ce n’est en effet que lorsqu’on a perçu tous les sentiments du dominé ou du soumis  (notamment le confort d’être protégé et guidé) qu’on peut entrer, sans arrière pensée, dans ceux du dominant.

Dans l’inconscient collectif, la relation dominant/soumis est parfois perçue comme une relation bourreau/victime. Or, les choses ne sont pas si simples : le dominé ou soumis  est souvent loin d’être une victime. Et surtout, il est loin de s’imaginer comme tel.

Par ailleurs, dans le jeu de domination, comme dans la vraie vie, il n’est souvent pas de bourreau sans victime consentante.

Couramment, le soumis  n’est pas une victime, mais un partenaire consentant du dominant.  Le soumis  poursuit en effet sa propre stratégie d’allégeance à une autorité reconnue et acceptée, en échange d’avantages.

De manière générale, ces avantages sont, par exemple :

  • Protection (en particulier), vis-à-vis de l’immense population des individus ne bénéficiant pas de la même protection ;
  • Reconnaissance (du dominant  et d’individus plus faibles, ne bénéficiant pas de la même utile  protection, par exemple) ;
  • Estime de soi (pour avoir su se débrouiller pour s’attirer une protection « flatteuse  » et/ou précieuse ) ;
  • Diverses récompenses, adroitement distribuées, par le dominant;
  • Le fait de pouvoir se laisser porter, d’être à même d’abaisser son niveau de vigilance et d’économiser son énergie (action et réflexion) :
  • Le fait de s’autoriser des transgressions  et des actes interdits, en toute bonne conscience , puisque le soumis ne décide plus mais ne fait qu’obéir aux ordres (le zèle des seconds couteaux et hommes de main, dans un milice, en sont un exemple ; en matière sexuelle, la soumission est également un moyen de désinhibition efficace, pour goûter des plaisirs interdits). Nombre de sujets frustrés, par une vie trop cadrée et/ou une morale trop stricte, aspirent en effet à de ponctuelles et salutaires mini-transgressions.

Les exemples de ce type de soumission active (voire fervente) sont par exemple :

  • L’ouvrière, soumise  à son contremaître ou la secrétaire, soumise à son chef de service,
  • L’élève, soumis  à son professeur,
  • L’homme de troupe, soumis  à son sous-officier ou officier,
  • Le courtisan, soumis  à son monarque (ou le militant admirant son député),
  • ou plus simplement le bébé, soumis  à sa mère nourricière,
  • l’amant à sa maîtresse (ou le contraire), dans le cadre de jeux érotiques entre adultes consentants (en couple, voire en groupe),
  • etc.

Plus largement, nos interactions, avec notre environnement familial, amoureux, professionnel ou autre, sont multiples, car nous sommes tous, tour à tour, soumis  ou dominants, suivant les circonstances, les opportunités, les objectifs, les stratégies quotidiennes.

Il faut ainsi reconnaître que la soumission présente souvent, avant toute chose, un grand confort et un apaisement certain, pour autant qu’on ait à faire à un dominant respectueux du soumis, ainsi que du contrat (oral ou écrit) qui existe entre les deux parties.

Dominer avec bienveillance

Appliquée à la réussite sociale, cette constatation conduit une réflexion sur une stratégie de dialogue plus autoritaire, plus paternaliste ou dominante, dans les différents champs de nos échanges sociaux. Une posture protectrice et rassurante, contribue au nécessaire « lâcher-prise », des personnes avec qui nous avons commerce qui s’en trouvent ainsi apaisées et conciliantes.

Quant au dominant, il est souvent protecteur avant tout (plus que censeur ou tourenteur). Il aime parfois sincèrement son/sa partenaire dominé(e). Cette relation n’est cependant harmonieuse (et pérenne) que librement consentie.  « Cinquante nuances de Grey » (titre original : Fifty Shades of Grey) est une romance érotique, écrite par la Britannique E. L. James, qui illustre, de manière amusante, ce que peut être la formalisation écrite d’un tel accord d’allégeance ou de soumission / cf. Réussir, s’accomplir. Et trouver son « rôle », dans la société des hommes.

Les jeux érotiques de domination/soumission

Certes le jeu social de domination/soumission relève en général de ce qu’on appelle des relations toxiques ; c’est-à-dire lorsque l’une des parties subit les caprices d’un.e partenaire qui la traite en propriétaire ou en objet. Mais il existe dans le champ érotique des jeux de rôles de domination/soumission qui ne reflètent souvent aucune véritable domination mais seulement le désire d’élaborer ou donner vie à des fantasmes de jeux érotiques qui simulent la domination. Au-delà du champ social, la relation de domination/soumission a ainsi d’autres motifs et une autre dimension (parfois thérapeutique) dans le registre des jeux sexuels.

Nombre des fantasmes les plus courants tournent autour des jeux de domination. Celui ou celle qui est en situation de domination dans l’acte sexuel est souvent également engagé dans une logique de scénario érotique ou de fantasme (cerveau gauche) ; il recherche un plaisir cérébral / cf. Spécialisation de nos hémisphères cérébraux.

A l’inverse, celui ou celle qui est en situation de soumission dans l’acte sexuel est souvent dans le ressenti corporel en pleine conscience (cerveau droit) qui ouvre la porte au lâcher-prise. Certaines personnes savent passer du jeu de la soumission à celui de la domination, soit avec le même partenaire tour à tour, soit en fonction de l’orientation du (ou de la) partenaire du moment. Certaines personnes sont condamnées à ne savoir jouer que le rôle (intellectualisé) de domination. Celles-ci sont à plaindre car il leur est difficile de connaître un véritable lâcher-prise et un orgasme de qualité. Il s’agit parfois d’une inclination personnelle ou d’un manque d’imagination et c’est regrettable car le rôle du soumis permet l’accès à de grands émois (lâcher-prise exceptionnel), ainsi que le déclenchement d’une production d’hormones du plaisir ou de la récompense de qualité… avec les bénéfices en matière de rééquilibrage psychique et physiologique qui lui sont liés.

Enfin, certains dominants sont enfermés dans ce rôle, car leur partenaire qui sont des « cerveaux droits plus-plus » (qui fantasment peut et désir jouir en pleine conscience) ne leur laissent pas vraiment le choix. Enfin, certains soumis ont besoin pour lâcher prise de ressentir des tensions si fortes que seule la douleur (sadomasochisme) est en mesure de la leur procurer. Ils entrainent alors leur partenaire dans une posture de domination parfois mal assumée ou jouée à contre-cœur. On peut ainsi dire que le rôle du dominant est subi et que le dominant n’est ici pas celui ou celle qu’on pourrait croire.

Il est par ailleurs amusant de noter que les personnes qui ont des responsabilités importantes et sont dans la vie professionnelle des leaders ou des dirigeant (ou simplement en position hiérarchique de domination) sont plus souvent tentées par la position de soumission dans les jeux érotiques. Alors qu’au contraire, celles qui souffrent d’un manque d’estime d’elle-même, d’un complexe d’infériorité ou se sentent brimées dans la vraie vie se complaisent souvent dans les rôles de domination dans les jeux érotiques.

Enfin, lorsque ces jeux érotiques s’invitent dans la pratique des prostituées, les clients sont le plus souvent des soumis. Cela vient-il du fait que les travailleurs du sexe œuvrent dans un cadre insécure et qu’ils ne veulent pas en aggraver le risque en s’en remettant, liés ou ficelés aux fantaisies érotiques de personnes potentiellement déséquilibrées ou dangereuse ? Ou bien cela reflète-t-il le fait que la position de dominé est celle qui incite le plus au lâcher-prise que viennent chercher nombre de clients (alors que le fantasme de domination relève davantage du cerveau droit, du fait de l’élaboration de scenarii souvent complexes) ?

Plus largement, on peut dire que la montée du désir (et du plaisir) qui ne se fonde que sur le fantasme (sans perception en pleine conscience des sensations et stimulations physiques) condamne à un orgasme de qualité médiocre. Celui-ci ne déclenche en effet pas les mêmes réactions en termes de production hormonale et donc les mêmes bénéfices en matière de rééquilibrage psychique et physiologique.

Une autre manière de goûter, de manière volontaire, à l’allégeance jubilatoire à une autorité protectrice est dominante reconnue est l’expérience du Shibari japonais / cf. Shibari, allégeance et Shiatsu.

Philippe Lamy

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Horloge biologique, tolérance, harmonie et sérénité

Des rendez-vous à ne pas manquer

L’homme est un être éminemment social. Sa vie est ainsi marquée par ses rendez-vous, avec les autres. Ces rendez-vous  ont pour objet les échanges d’information, de compétences, de services, de biens de consommation (école, administrations, banques, bureaux, médecins, commerces etc.) et les échanges sociaux (repas familiaux quotidiens, dîners mondains, soirées, sports collectifs, concerts, manifestations, expositions etc.), sans oublier le commerce amoureux et le « don » de gamètes, du mâle humain, à sa (ou ses) femelle(s). L’ensemble de ces rendez-vous suppose l’adhésion générale à un rythme de vie, des horaires compatibles avec ces activités. Et, dans la société moderne occidentale, il est ainsi impossible d’occuper une place active sans référence à un comptage du temps universel et sans une gestion personnelle rigoureuse des horaires qui en découlent, pour les différentes activités du quotidien.

Le découpage du temps

Ce temps universel et son découpage en tranches sont inspirés (et imposés), à l’origine, par le cycle de rotation de la terre au sein du système solaire et par notre horloge biologique individuelle. Au quotidien, notre horloge biologique nous impose en effet, par exemple, des temps de repos (sommeil) et de ravitaillement (repas). Mais cette horloge biologique, quelle est-elle, en fait ?

Chez l’homme (comme chez l’ensemble des espèces vivantes) le bien être et le confort individuels sont – bien que nous n’en soyons pas toujours conscients – confondues avec la stratégie collective de développement de l’espèce. Ce que l’homme ressent comme bon (ou bon pour lui), n’est en fait que ce qui est bon (ou nécessaire) au développement de l’espèce. La recherche du bonheur et du bien être de chaque individu, ne se fond en réalité que dans le moule de ce qu’impose la nécessité de développement de l’espèce. Ainsi, nos goûts les plus personnels, nos pulsions les plus intimes ne font-ils de nous que les instruments  de la stratégie de développement de notre espèce. En effet, ce qui est gratifiant  ou agréable  pour l’individu se confond avec ce qui est favorable  ou salutaire  au développement de l’espèce. L’homme (comme les autres animaux) prend notamment plaisir à manger, dormir ou faire l’amour. Car, que demande l’espèce ? Que les tubes digestifs sur pattes que nous sommes, se nourrissent, prospèrent et se reproduisent aveuglément, à l’infini, le cas échéant, au détriment des espèces concurrentes. Ce qui stimule la qualité et la performance des individus survivants et du patrimoine génétique transmis (mais au détriment de la planète qui les porte, ce qui est moins « positif »). Ainsi toutes nos activités, qui servent cette finalité, génèrent-elles, chez nous, des émotions et des pulsions irrépressibles. Et sont ressenties par nous comme sources d’un plaisir activement recherché. Alors que nous ne faisons qu’abriter un équipement cognitif, nous permettant grâce à de complexes algorithmes, de développer les envies, les pulsions et les réactions que l’espèce attend de nous, pour nous nourrir, combattre, nous imposer, vaincre, prendre soin de nous (et parfois de notre progéniture et de notre tribu) et nous reproduire). Et le temps, dans tout ça ?

Le repère temps, c’est ce qui (associé au repère espace) rend possibles (et rythme) nos rencontres avec les autres (activités, détente, repas, amour), et la bonne gestion du temps est synonyme de réussite.

Le temps : un capital à gérer

Ce temps est un capital qui nous est offert à tous. Nous devons le gérer, en opérant des choix qui nous sont propres. De même qu’il nous est utile de savoir gérer notre argent pour éviter de toujours courir après un remboursement de crédit, un découvert bancaire, une fin de mois difficile, il nous est nécessaire de savoir gérer notre temps, pour ne pas être des victimes de la vie, d’inconsistantes coquilles de noix sur l’océan, pour ne pas rater nos trains, ni nos rendez-vous, sous peine de n’occuper qu’un strapontin, dans la société des hommes (ou de nous en faire exclure).

En matière d’argent, on parle de gaspillage. En matière de temps, on dit qu’on se disperse ou qu’on se laisse déborder, quand on le gaspille. S’agissant de nos activités quotidiennes – la journée n’ayant toujours que 24 heures – bien gérer son temps, c’est – de manière élémentaire – savoir :

  • Définir son projet de vie et ses priorités ;
  • Arrêter un choix d’activités projetées (formation, travail, sport, activités sociales, repos, repas, accompagnement d’enfants à différentes activités, etc.) servant ce projet de vie et ces priorités;
  • Fixer les plages horaires ou rendez-vous  alloués à chaque activité, de manière exigeante et rigoureuse ;
  • Ajuster, si nécessaire, et optimiser ce programme, en fonction des obligations des personnes concernées et/ou des membres de sa famille ;
  • Au quotidien, ne manquer aucun des rendez-vous  ou des activités, programmés à des heures précises, par souci d’éviter le gaspillage, pour soi-même, comme – le cas échéant – pour les personnes avec qui lesdits rendez-vous et/ou activités ont été programmés (ce qui est un des axes principaux de la politesse élémentaire) ;
  • Ne pas négliger, de manière irresponsable, les éventuelles confirmations de rendez-vous nécessaires et/ou vérifications d’horaires, les temps de transport, les aléas ou impondérables, le retard chronique des certaines personnes impliquées dans ces rendez-vous, les besoins vitaux de notre organisme (horloge biologique) et ainsi s’éviter tout stress inutile.

Cependant, le rythme quotidien de notre horloge biologique, est perturbé, en fonction d’un autre cycle, calé sur les saisons. Le cycle de révolution de la terre, sur elle-même, est de 24 heures et c’est ce qui définit le rythme de base, de notre horloge biologique. Le rythme des saisons, qui s’impose à nous, est calé sur une durée plus longue d’une année, ce qui a, bien sûr, une incidence directe sur nos activités, nos loisirs etc.

Le temps de la vie

Mais il existe encore une variable supplémentaire qui intervient, dans notre horloge biologique : le cycle de notre vie entière.

Les rythmes de vie d’un nourrisson, d’un enfant, d’un adolescent, d’un retraité ou d’un vieillard sont bien sûr différents. Mais ce qui diffère, ce n’est pas seulement que les activités et les horaires, chez les individus, en fonction des forces dont ils disposent, c’est surtout ce que l’espèce  attend de nous : des actions bien différentes, en fonction de notre âge. L’espèce place ainsi en nous des aspirations, des désirs et des pulsions en fonction de notre position temporelle dans notre cycle de vie.

Ce cycle-là, celui de la vie entière, n’est pas toujours compris et c’est la source d’un malentendu ancestral, bien connu sous le terme « conflit de générations ».

Ainsi, si nous voulons désamorcer les risques de conflit de générations avec les personnes qui nous sont chères, il faut intégrer le régime de vie auquel leur horloge biologique les astreint.

Concilier les rythmes des générations

A l’âge où la nécessité de développement de l’espèce pousse nos adolescents et nos jeunes à s’engager dans une fiévreuse activité sociale ne visant au final qu’à la recherche de partenaires sexuels, il est vain d’interdire ce qui ne peut être évité, et surtout ne doit pas l’être. Car on ne va pas contre la nature ! Les frictions parents/enfants (ou grands-parents/petits-enfants) sont alors garanties. Mais la compréhension des phénomènes biologiques qui s’imposent à nous, le respect mutuel (préalable à toute véritable relation d’amour) associés à une bonne dose de tolérance, de confiance et de bienveillance, devraient nous permettre de sortir la tête haute de ces confrontations !

Les vacances prises en commun seront malgré tout, le plus souvent, sources de crispations : Pourquoi ces enfants se couchent-ils à « point d’heure », pour gâcher ensuite, au lit, une bonne partie de la splendide journée du lendemain ?!!!  Si l’on ajoute, au besoin de faire la fête toute la nuit des ados, le rythme raccourci du cycle repos/activité des personnes âgées, on comprendra pourquoi le Grand-Père s’impatiente, lorsque le déjeuner et le dîner ne lui sont plus garantis à heure fixe ! Et ainsi, ces repères étant parfois décalés, il ne dispose plus d’une matinée normale (mais au contraire inconfortablement étirée), d’une véritable après-midi et, souvent même, de plus de soirée du tout, le coucher suivant directement la fin du dîner ! En outre (surtout pour les anciens  et pour beaucoup d’adultes) les repas familiaux sont un rendez-vous de convivialité  qui représente le principal, voire le seul, temps partagé, entre les générations, et, donc, le seul intérêt  de vacances communes, par exemple.

Le repas commun est un des premiers actes de création de lien, au niveau bien sûr du premier cercle de la famille, mais aussi dans les relations sociales et/ou diplomatiques. Ce n’est ainsi pas par hasard si le pain partagé est au cœur de la liturgie chrétienne, par exemple.

C’est ainsi ce que les plus jeunes, pour ce qui les concerne, auront à acter, dans une relation de respect, par rapport aux aînés, que ces dernier sont en effet, à la fois :

  • plus dépendants de ces rituels (notamment par tradition) ;
  • habituellement affectivement plus attachés à leur progéniture que celle-ci ne s’intéresse à eux (même s’il est de bon ton  de ne pas le formuler explicitement) ;
  • biologiquement dépendants d’un cycle activité-repas-repos, plus court, du fait de leur moindre résistance.

Les retards aux repas familiaux seront ainsi de véritables drames familiaux pour les plus anciens.

Les cycles de vie au sein du couple

Mais il est une cohabitation de cycles de vie différents parfois encore plus compliquée  (voire conflictuelle), c’est celle des conjoints, confrontés à un décalage de leur perte de libido (le temps de fertilité de l’homme étant plus allongé que celui de son épouse). L’aube de la cinquantaine, chez la femme, marque en effet une double rupture : celle du déclin de son activité hormonale et de son désir, ainsi que, par voie de conséquence, l’arrêt progressif de la sécrétion des phéromones, destinées à stimuler le désir du partenaire[1].

Mais l’homme est un animal cérébral « à part », chez qui le mental et le spirituel sont parfois capables de recoller les morceaux. Ainsi, de même manière que les petites filles jouent, dans leur prime enfance, la rencontre avec leur prince charmant, pour mieux s’y préparer, les couples mûrs savent-ils, heureusement, souvent entretenir, par de délicates attentions et un grand respect mutuel, une relation amoureuse riche et harmonieuse. Il est cependant nécessaire qu’ils aient su œuvrer (de longue date) à maintenir lesdites attentions et autres conditions nécessaires au maintient d’un attachement solide et profond, pour que ce cap leur épargne les possibles turbulences.

Enfin, l’âge mûr, voire le troisième âge, voient aussi de nouveaux vrais  couples (d’âge assorti ou non) se former, dont le désir ardent, allié à l’imagination romantique et romanesque, permet encore de belles histoires d’amour et/ou de sexe. Le dictat des phéromones n’est donc pas si hégémonique (la preuve en est, par exemple, l’attirance homosexuelle ou celle qui favorise la vente de poupées gonflables).

Malheur, cependant, aux hommes qui ne parviennent pas à dompter, le démon de midi et demi qui  plane sur les septuagénaires encore verts, et les pousse à des rencontres, souvent tarifées, où ils jettent leurs derniers feux et perdent parfois leurs derniers deniers, tournant le dos à leurs amis et jetant la discorde dans leur famille.

 

Un bon tempo commun

Apprivoiser le temps et apprendre à le gérer, c’est aussi se poser la question du tempo  de notre vie, versus  celui de ceux que nous aimons et souhaitons protéger. Tout au long de notre vie, si nous n’avons aucun mal à entendre les injonctions de notre horloge biologique, il nous faut aussi prêter attention à celle des êtres qui nous sont chers, si nous voulons – a minima  – mériter leur respect de notre propre rythme de vie. Ceci signifie, parfois, de poser – dans un débat explicite – les attentes mutuelles, et d’établir des compromis, par exemple concernant l’horaire des repas intergénérationnels (qui constituent souvent le seul véritable rendez-vous  familial entre les générations). Et surtout, lorsque ces horaires sont fixés, il convient de s’attacher à les respecter, car les parties qui devront attendre les autres prendront cette attente imposée comme un signe intolérable de mépris. Puisque ça les obligera à décaler leur propre programme (souvent minuté), voire à y renoncer, pour se plier au caprice aveugle des contrevenants. Au-delà de cela, les parents et grands-parents attentionnés,  soucieux du bonheur de leurs jeunes, devront rester attentifs à leurs états d’âmes et pouvoir toujours imaginer, par exemple, à quoi rêvent les jeunes filles.

De la même manière, il faudrait cesser de juger « contre-nature  », les pulsions des princes  (ou mâles dominants ) qui nous gouvernent, même s’il convient d’en brider les excès, lorsqu’ils portent atteinte à l’intégrité ou à la dignité d’autrui. On ne peut en effet ignorer que dans la société des hommes, comme dans le monde animal, il faut une bonne dose de testostérones, pour atteindre au statut de mâle dominant. Les gouvernants modernes en sont assez fréquemment une vivante illustration. Ces débordements sont, certes, tolérés, par les latins, en général, mais les ayatollahs de tout poil, y compris puritains intégristes américains, feignent de l’ignorer. Or les hautes fonctions des gouvernants sont rarement atteintes avant un âge avancé. Aussi le public est-il souvent d’autant plus surpris de leurs frasques qu’elles se produisent à un âge qu’on croirait celui de la sagesse et de la modération. Là encore, l’horloge biologique doit être considérée. Car les pulsions reproductrices ne laissent généralement pas les hommes actifs (et les hommes de pouvoir, en particulier) en répit, avant un âge avancé, voire jamais de leur vie.

C’est ainsi, grâce à une bonne compréhension de notre horloge biologique et de celle de ceux qui nous sont chers, et avec d’élémentaires soucis de respect mutuel et de tolérance, que nous parviendrons à l’harmonie familiale et sociale, nécessaire à la sérénité.

 

Philippe Lamy


[1] Les phéromones sont des substances chimiques émises par la plupart des animaux, agissant comme de véritables « messagers » entre les individus d’une même espèce. Les phéromones transmettent en effet, aux autres organismes, des informations qui jouent un rôle d’information (sur la disponibilité et la fécondité de l’émetteur), dans l’attraction et dans la stimulation sexuelle, en particulier, à l’égard des partenaires potentiels. Chez les mammifères, les phéromones sont détectées (chez lesdits partenaires potentiels) par l’organe voméro-nasal. Les phéromones sont comparables aux hormones. Mais, tandis que les hormones classiques (insuline, adrénaline, etc.) sont produites par les glandes endocrines et circulent uniquement à l’intérieur de l’organisme en participant à son métabolisme, les phéromones sont généralement produites par des glandes exocrines, ou sécrétées avec l’urine, et servent de messagers chimiques entre individus. Elles peuvent être volatiles (perçues par l’odorat), ou agir par contact (composés cuticulaires, perçues par les récepteurs gustatifs). Elles jouent un rôle primordial lors des périodes d’accouplement. Par ailleurs, on a longtemps pensé que l’organe voméro-nasal, très actif chez les animaux, ne fonctionnait pas chez l’homme ; Or, plusieurs études ont prouvé le contraire (en particulier chez les sujets « surdoués », généralement dotés d’une perception sensitive exacerbée, cf. Trop intelligent pour être heureux, l’adulte surdoué ?). On notera que les phéromones n’agissent pas comme un simple « message de disponibilité sexuelle », mais aussi (et peut-être surtout) comme un puissant aphrodisiaque, chez la personne (ou l’animal) accessible à ce message chimique. Nombre de mâles présentent ainsi une véritable dépendance et une addiction, à cette stimulation sexuelle et parcourent ainsi les lieux publics, la narine palpitante, à sa recherche et/ou reniflent avidement la lingerie féminine qui peut leur tomber sous la main. Au Japon (et peut-être ailleurs aussi), on trouve des trafics de sous-vêtements féminins souillés, sur Internet, censés renfermer des traces actives de cette précieuse substance (dont l’effet, sur le sujet réceptif, est souvent supérieur à celui de substances de type Viagra).


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HISTORIQUE

M

L’idée de l’association MédiThérapie se nourrit d’une double expérience :

Dans cette rubrique, vous trouverez un article sur :

 

Formation et/ou coaching commercial

Dans le titre formation  et/ou coaching  commercial, le mot commercial  est ici bien sûr employé dans son sens « marchand ».

Comprendre son client

La performance commerciale, quel que soit le domaine d’activité, implique l’harmonieuse combinaison d’un savoir-faire  et d’un savoir-être  et passe par une bonne connaissance technique et/ou par la maîtrise de l’objet proposé (produit ou service). Mais la clef de la performance est surtout la compréhension des véritables motivations du présumé client potentiel (que nous appellerons « prospect »), c’est-à-dire :

  • de ses attentes et de ses projections,
  • de son profil psychologique,
  • de son éventuel état émotionnel particulier  du moment
  • de sa vision de son besoin,
  • de sa perception, du produit ou service proposé,
  • de ses contraintes externes.

Or, trop souvent, le (ou la) commercial(e) parle plus volontiers de ce qu’il (ou elle) connait, c’est-à-dire :

  • de lui-même (ou d’elle-même),
  • de son entreprise et de ses références,
  • de son produit,
  • de ses objectifs perso…

Et il (ou elle) est moins à l’aise, pour aborder le « volet » de la motivation du prospect/client, de sa problématique ponctuelle, de son profil psychologique.

Développer une véritable empathie

C’est pourtant là que se joue la vente. Et pour exceller, dans l’art de séduire et convaincre le prospect, il convient d’acquérir une excellente connaissance technique du volet client (motivation et psychologie), de se connaitre soi-même parfaitement et de savoir mettre en place une véritable empathie.

La démarche de coaching commercial, proposée par Médithérapie , postule qu’on ne peut apprendre à bien connaitre les attentes et motivations d’un prospect, que si l’on dispose :

  • d’une bonne connaissance  de soi-même. La pierre angulaire de l’humanisme réside dans le « Connais-toi toi-même » socratique, en grec ancien Γνῶθι σεαυτόν (gnōthi seautón) ou en Latin Nosce te ipsum : ce précepte fondateur de la philosophie socratique assigne à l’homme le devoir de prendre conscience de sa propre mesure ;
  • d’une bonne estime de soi et d’être sans gros problèmes personnels ;
  • d’une ouverture aux autres et d’une grande capacité d’écoute et de bienveillance ;
  • de connaissances élémentaires, en matière de psychologie de la vente ;
  • d’une bonne intuition et d’un esprit de synthèse certain.

C’est à ces conditions qu’on aura pourra cerner la véritable motivation du prospect et de développer une  réelle empathie.

On pourra ainsi éclairer :

  • ses attentes (conscientes ou non) et ses projections,
  • son profil psychologique,
  • sa vision de son besoin (vision souvent fantasmée),
  • sa propre représentation, du produit ou service proposé,
  • ses contraintes externes (budget, délai, pression familiale ou autre).

C’est ainsi qu’on aura les meilleures chances de concrétiser la vente.

L’association MédiThérapie propose donc des stages, individuels ou collectifs, de sensibilisation aux enjeux de psychologie du prospect, et de développement personnel, du commercial, ainsi que du coaching, en situation.

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Échec scolaire, échec social et médiation

Médiation scolaire et thérapie de la relation de l’enfant au monde

La médiation scolaire est un champ du soutien pédagogique qui s’adresse aux enfants en échec et/ou en exclusion scolaire (voire sociale).

Chez certains sujets en échec par manque d’une pédagogie adaptée à leur personnalité propre, le moule scolaire de Education Nationale est souvent perçu comme brutal et la souffrance ressentie au contact de l’institution scolaire est telle qu’il ne s’agit pas seulement de tenter de restaurer un lien avec celle-ci, mais d’aller chercher chez l’enfant une motivation, des ressources, un sens que rien dans l’éducation officielle n’était jusque-là venu activer.

Le médiateur scolaire est ainsi un peu plus qu’un médiateur ordinaire. Car il ne traite pas seulement de l’objet visible du conflit avec l’institution scolaire ni de la restauration de dialogue avec celle-ci. Mais il agit en véritable thérapeute de la relation globale de l’enfant au monde. Il lui révèle sa valeur et ses potentiels propres. Il l’aide ainsi à reconquérir une estime de lui-même, un plaisir à étudier et à se projeter / cf. Médiation clinique, médiation intra-personnelle, thérapie de la relation au monde…

Or, notre époque est compliquée à plusieurs égards et l’institution scolaire parfois tiraillée entre tradition et modernité. Car les enfants d’aujourd’hui et le monde de demain auquel l’Education Nationale est censée les préparer ne sont pas les mêmes qu’au siècle dernier. La société a en effet considérablement changé au cours du demi-siècle écoulé (avènement du mythe de l’enfant roi, recul des valeurs traditionnelle et montée du matérialisme et perte d’autorité des parents (voir parfois désinvestissement du projet éducatif).

 

MAINTENIR UN LIEN DE QUALITÉ ENTRE PARENTS ET ENFANTS

Les cinquante dernières années ont consacré le mythe de l’enfant roi, enfant sur-investi, par ses parents. Cet enfant est porteur de tous les espoirs, de toutes les ambitions, mais aussi pollué de toutes les frustrations de ses parents. Ses parents attendent tant de lui qu’il croit, en retour, que tout lui est dû. Il exige un train de vie (smartphone, sorties, jeux, scooter, vêtements « de marques »…) que ses parents peinent souvent à lui offrir, en particulier dans les milieux les plus modestes soumis aux mêmes pressions. Le code des appartenances l’oblige, notamment, à se parer de signes et de marques ruineux et souvent éphémères. Mais, pour lui, rien n’est trop beau ni trop cher. Dans les quartiers les plus modestes, l’amertume de ce difficile accès à ces signes est un facteur de frustration et de fracture sociale.

Ses parents se voient ainsi notamment contraints à engager des dépenses vestimentaires, qu’ils ne peuvent ou ne veulent parfois pas s’offrir à eux-mêmes.

Dans le même temps, les parents (plus soucieux de préserver un lien fragile avec leur progéniture que de lui fournir un cadre ou un modèle solide et fiable) accèdent dans le mesure de leur moyen (et souvent au-delà du raisonnable) aux exigences matérielles de leurs enfants. Dans le même temps, ils démissionnent peu à peu de leurs prérogatives éducatives. Ils reportent sur l’école tous leurs espoirs de prise en charge du projet éducatif (alors confondu avec l’objet pédagogique). Ces dernières décennies ont ainsi connu une explosion des inscriptions dans l’enseignement privé, présumé mieux encadrer le travail personnel et savoir imposer une discipline dont les parents ne veulent pas assumer l’impopularité.

L’enfant et l’adolescent modernes sont en outre confrontés à des parents qui, désinvestis de leur véritable rôle éducatif, tendent à se revendiquer les meilleurs amis de leurs enfants (plutôt que des référents ou des mentors) et les polluent de leur propres projections, frustration et échecs professionnels ou même conjugaux. L’adolescent, alors en proie à ses propres tourments muets d’adulte en herbe (parfois poussé trop vite), de doute, de mue ou d’acné est alors une caisse de résonance aux problèmes des parents… De même manière la souffrance des premiers trouve un écho et une caisse de résonnance dans les seconds, à un point parfois si aigu que communiquer devient difficile de communiquer de briser cet spirale de souffrance et d’échec.

 

ENFANTS REQUÉRANT UNE PÉDAGOGIE ADAPTÉE 

Dans les familles dont les enfants présentent des troubles de l’humeur, de l’anxiété, une hyperactivité, des troubles « dys-– » (dyspraxie, dyslexie, dyscalculie, dysphasie, dysorthographie etc.), ou une structure cognitive et émotionnelle de type enfant précoce (ou à haut potentiel), les difficultés d’intégration au moule scolaire français sont souvent un facteur qui aggrave les difficultés liées à l’intégration scolaire et ce, à tout âge.

Certains enfants développent même une véritable phobie scolaire (techniquement nommée RSA / Refus Scolaire Anxieux), dès la maternelle, rendant l’accès à l’école impossible. Ces enfants en échec et/ou social, et ainsi en déshérence sont inégalement pris en charge (au plan psychopédagogique ou pédopsychiatrique). Certains ont la chance de résider près de grandes villes dans lesquelles des structures adaptées savent les accueillir et les soigner (comme l’Hôpital Neurologique de Lyon-Est, sous l’égide du Dr. Olivier Revol). D’autres n’ont pas cette opportunité et sont orientés vers des circuits d’enseignement court. D’autres enfin s’enfoncent à vie dans une spirale d’échec ou mettent fin à leurs jours. Un certain nombre d’entre eux traversent cette terrible épreuve de l’enfance, certes cabossés, mais capables de s’en sortir grâce à leur principaux potentiels, intelligence, empathie, intuition… sauf si les échecs traversés leur font tellement perdre toute estime d’eux-mêmes qu’ils ont incapables d’activer ces talents.

Dans le cadre de la médiation scolaire, les enfants dits « à haut potentiels » (surdoués ou précoces) sont, malgré leur grande complexité, les plus accessibles à une médiation de type médiation clinique ; c’est-à-dire à une thérapie de leur relation au monde (parents, école, enfants de leur âge etc).

Dans ce type d’approche, le praticien médiateur agit ainsi comme un thérapeute. C’est-à-dire qu’il oublie sa casquette de médiateur (censé rapprocher des points de vue et des personnes en conflit) pour se consacrer plus largement à la restauration du lien social de son interlocuteur unique, son jeune patient, avec le monde en général, à la famille et aux instances ou personnes avec lesquels il est censé interagir (école, amis etc.).

Cependant, de même que le médiateur initie toujours le processus de médiation par les liens et les convergences – si minimes soient-ils – qui pourraient exister (sans même qu’ils en soient conscients) entre les parties, le thérapeute en mission de médiation clinique s’appuiera sur ce qui fonctionne bien chez son jeune patient (dans sa relation aux autres en particulier, mais pas seulement), sur ses goûts, sur ses talents, ses succès, ses passions, ses rêves ou ses projets… et il saura prendre son temps pour faire émerger ces points d’ancrage positifs, laissant de côté ce qui fait problème (tel professeur, telle matière, telle phobie, telle situation, telle difficulté identifiée).

Le succès de ces médiations cliniques ou thérapies de la relation, auprès des sujets HP en particulier tient à la bienveillance du médiateur qui entre en résonnance avec l’empathie fondatrice ou essentielle de ces sujets qui ne sont mentalement activés que lorsqu’ils rencontrent chez les personnels pédagogiques ou les thérapeutes la même empathie que la leur. C’est seulement alors que s’éveillent leur intérêt et leur curiosité et s’ils trouvent une écoute (ou mieux des réponses) face aux questions qu’ils posent sur le sens qu’ils veulent trouver à toute chose et sans lequel ils sont incapable d’écoute ou de mettre un pied devant l’autre. Cependant, pour entrer en interaction avec eux, mieux vaut que le thérapeute soit lui-même HP… sinon c’est mort (comme dit mon jeune patient Joseph P.).

Comme évoqué plus haut, l’adolescent est souvent une caisse de résonance aux problèmes de ses parents et d’autant plus s’il est précoce… Il est ainsi recommandé, face aux échecs (ou phobies) scolaires chez les enfants HP d’impliquer les parents dans la démarche (d’une manière qui sera abordée plus bas au chapitre protocole), voire les sensibiliser à leur possible responsabilité ou implication dans les souffrances de leurs enfants et surtout dans leur possible rôle dans la thérapie ou médiation scolaire. Il convient également d’éclairer et d’informer les parents qui découvriraient ce qu’est le « haut potentiel »… (et le handicap qu’il peuvent paradoxalement apporter à la réussite de leur enfant). Et les informer sur la probabilité d’autre cas de précocité dans la fratrie et chez leur père et/ou leur mère. On ne peut alors que leur recommander la lecture de l’ouvrage « Trop intelligent pour être heureux ? L’adulte surdoué » (chez Odile Jacob), de Jeanne Siaud-Facchin (psychologue praticienne, spécialiste reconnue des surdoués, ancienne attachée des hôpitaux de Marseille). Jeanne Siaud-Facchin s’attache, en effet, à montrer combien cette chance que peut représenter un cerveau hors normes peut – en réalité – devenir un handicap, voire un calvaire pour certains sujets, s’ils sont mal identifiés, mal informés, mal compris et privés d’une nécessaire aide adaptée / cf. Trop intelligent pour être heureux, l’adulte surdoué ?.

Nombre de parents à qui j’ai fait cette révélation de leur douance, comprennent ainsi leurs difficultés et échecs passés, mais retrouvent leur estime d’eux-mêmes et repartent enthousiastes et pleins d’audaces et d’espoir. Ils sont alors les meilleurs relais pour la thérapie de leur(s) rejeton(s).

 

Le passage à l’âge adulte

Adolescents en révolte, refus du moule scolaire, enfermement sont souvent synonymes de souffrance, d’échec scolaire… et parfois d’échec social. Le cas des enfants précoces (peut-être un peu trop détaillés ci-dessus) ne doit pas masquer les difficultés qui affectent malheureusement une population beaucoup plus large et auxquelles le médiateur scolaire doit également tenter d’apporter une réponse.

L’âge où l’adolescent perçoit l’adulte qui point en lui – alors qu’il n’est pas encore autonome au plan matériel, alors qu’il est émotionnellement fragile et qu’il n’est pas suffisamment formé et armé pour la vie – est le moment de tous les dangers. La rupture de cet adulte en devenir avec son environnement est une menace sérieuse, qu’il ne faut pas sous-estimer ni négliger.

Pendant cette mue difficile, l’adolescent doit, à la fois :

  • être laissé suffisamment autonome, pour initier le nécessaire sevrage,
  • être observé, contrôlé et surveillé, avec la discrétion, la bienveillance et la vigilance, dont des parents responsables doivent être capables,
  • disposer d’un cadre clair et solide, que le processus engagé doit aider les deux parties à mieux bâtir, pour mieux l’accepter,
  • et, bien sûr, ne pas être pollué par les problèmes de ses parents (leurs projections et/ou leurs ambitions personnelles déçues).

L’échec scolaire, associé au mal être des adolescents comporte un risque réel de rupture de ces « adultes en herbe » avec son environnement et d’échec global. Car l’échec scolaire de l’adolescent  (sans qu’il en ait souvent véritablement conscience met en péril sa réussite personnelle et sociale (et parfois sa vie même). Que d’échecs définitifs sont la conséquence d’une mauvaise évaluation de ce risque, par l’environnement (familles, encadrement scolaire…) !

 

La réconciliation

L’association MédiThérapie aide les adolescents sur le chemin difficile de la recherche d’une identité et d’une émancipation responsable, mais également les parents à comprendre les véritables enjeux et le rôle qui est le leur. Elle associe les acteurs concernés (parents, enfant, corps enseignant) à une tentative de réconciliation de l’enfant ou de l’adolescent avec son environnement (familial, social et scolaire) et son adhésion à un projet, voire à un contrat d’objectif, tout en aidant les parents à une prise en charge responsable de leur rôle éducatif.

Ceci commence, dans certains cas, par une démarche de prise de conscience des parents, du rôle qu’ils ont à jouer (et/ou de celui qu’ils ne doivent plus jouer). Sans en avoir la moindre conscience, les parents polluent en effet souvent leurs enfants de leurs propres échecs ou frustration, et contribuent à leur mal-être (quand ils n’en sont pas la cause principale). MédiThérapie accompagne les parents dans leur démarche d’identification de leur influence consciente ou de l’influence éventuelle qu’ils pourraient avoir, dans le trouble de leur enfant et à en rechercher la solution…

 

 

Le protocole proposé par MédiThérapie

Le sujet est vaste et divers, mais nombres de parents postulent que la réalisation personnelle de l’enfant passe par sa réinsertion dans le cursus scolaire, pour éviter sa marginalisation, jusqu’à l’acquisition d’un minimum de connaissances et de savoir-faire, nécessaires à l’exercice futur de son « libre arbitre »… et d’un métier. Pour le plus grand nombre et dans notre monde occidental, il est ainsi admis que cet acquis minimum est représenté par le niveau du baccalauréat.

Notre démarche est cependant différente. Nous considérons que le but d’une médiation scolaire et d’amener l’enfant en souffrance ou en échec scolaire (voire social) à identifier et découvrir son potentiel propre (et pour certains sa douance) et surtout à restaurer sa confiance en lui, son estime de lui-même à travers la mise en lumière de ses talents (plutôt que de le confronter à ses insuffisances ou ses échecs).

Le protocole proposé par MédiThérapie passe ainsi par un premier entretien ou bilan initial :

Ce bilan initial est établi au cours de deux ou trois séances d’une heure environ, en présence (si possible) des deux parents et de l’enfant.

Le praticien ouvre la séance en invitant les parents à présenter à l’enfant leur vision de la situation et la raison pour laquelle ils ont cru devoir engager le processus de médiation scolaire (car c’est bien sûr rarement l’enfant qui en exprime la demande).

L’enfant est ensuite invité à s’exprimer sur la demande de ses parents, en leur présence :

  • Que pense-t-il de la demande de ses parents ? Y adhère-t-il ?
  • Se sent-il, lui-même, en danger ou en difficulté ?
  • A-t-il la perception d’une attente, chez eux, qu’il n’aurait pas satisfaite ?
  • Comment cette attente des parents est-elle perçue par l’adolescent ?
  • Quel serait éventuellement sa propre attente ?
  • Se sent-il perturbé, pollué par des problèmes d’adultes, qui le dépassent, mais auxquels il n’est pas indifférent ?
  • Quels sont les problèmes qu’il identifie ?

A ce stade du premier entretien les parents peuvent quitter pour un moment le cabinet du thérapeute pour laisser l’enfant s’exprimer plus librement sur ce qui a été dit. Le médiateur – comme indiqué plus haut – attaquera le véritable entretien thérapeutique avec l’enfant à travers la recherche et la mise en lumière de ce qui marche bien de l’avis de l’enfant dans ses relations. Il l’interrogera sur ses goûts, ses rêves ou ses projets. Il essaiera d’identifier ses talents, ses succès, ses passions. Il mettra en lumière les points positifs, laissant de côté ce qui fait problème (tel professeur, telle matière, telle phobie, telle situation, telle difficulté identifiée).

Il est souvent nécessaire que des séances ou des portions de séance se déroulent hors la présence des parents.

En revanche, les enfants acceptent souvent mal que le thérapeute rencontre les parents hors sa présence.

Le médiateur prend des notes tout au long de la thérapie. Elles seront un support important, au cours des séances successives et, le cas échéant, dans le cadre d’un processus de supervision.

La conduite des entretiens est bien sûr différente suivant les différents cas abordés, mais les échanges sont parfois « en panne ». On pourra alors, par exemple également aborder les thèmes suivants :

  • L’enfant se reconnaît-il en révolte ? En colère ?
  • Ressent-il une souffrance ? Pourquoi ?
  • Ses parents pourraient-ils en être involontairement la cause ?
  • Quelle est sa propre perception de ses résultats scolaires ?
  • Quelle perception les parents ont-ils des résultats scolaires ?
  • Les résultats scolaires sont-ils le nœud du problème, pour lui ? Pour ses parents ?
  • Refuse-t-il sciemment, volontairement (ou de manière subie) :
    • le projet scolaire ?
    • le moule scolaire ?
    • de se projeter dans un avenir qui dépasse sa vision actuelle ?
  • Ressent-il, lui aussi, comme ses parents, qu’il est engagé dans un processus d’enfermement, qui peut signifier, à terme, échec scolaire, échec personnel, inadaptation à son environnement et souffrance ?
  • A-t-il une vision (même floue et lointaine) d’un projet de vie ? D’un métier ?
  • Imagine-il pouvoir trouver un rôle social gratifiant, une place dans la société, dans le cadre d’un cycle d’études court ?
  • A-t-il une idée sur ce qui présidera, pour lui, au choix de ses éventuelles études supérieures ?
  • Son choix sera-t-il orienté par :
    • son goût personnel pour les matières abordées alors ?
    • sa vision d’une carrière idéale, à laquelle il comprend qu’on puisse sacrifier ses inclinations personnelles ?
    • la vision de ses parents et la fatalité familiale (logique de dynasties) ?

La révolte de l’ado (et parfois son refus du moule scolaire), son apparent enfermement même, dans une juste mesure, sont une phase nécessaire de l’affirmation de son je.

Tout comme ses parents, il doit le comprendre et savoir identifier cette juste mesure. Il devient alors capable de se protéger contre lui-même et contre le risque d’échec et de souffrance, dans cette phase délicate, dont l’adolescence peut être synonyme.

Quant aux parents, ils doivent comprendre :

  • que tout enfant est un être en marche vers son indépendance ;
  • que le meilleur service qu’ils rendront à leur progéniture :
    • c’est de jouer pleinement un rôle d’éducateurs responsables et parfois fermes (plutôt que de s’inquiéter de leur seule popularité),
    • c’est d’être attentifs à ne pas la polluer avec des problèmes d’adultes et de savoir l’observer et l’écouter,
    • c’est enfin de lui reconnaître le droit de se séparer d’eux et lui donner les moyens de son indépendance… mais seulement le moment venu ;

C’est bien sûr sur l’appréciation de ce juste moment, par les deux parties, et sur le bagage (héritage culturel, valeurs, formation scolaire) utile que les divergences surgiront.

 

Philippe Lamy

médiateur diplômé, de l’Institut de Psychologie de l’Université Lyon II

Médiation scolaire

Médiation clinique / Thérapie de la relation