IN MEDIO STAT VIRTUS

 

MédiThérapie – la thérapie par la médiation

L’approche de l’association MédiThérapie consiste en une démarche de médiation entre le sujet dans sa globalité et son environnement (social, professionnel et/ou familial, en tant que système), en en recherchant, avec son aide, les influences visibles et non visibles. C’est donc une médiation entre son monde et lui qui lui est proposée, ou une thérapie de sa relation au monde.

Moi naturel, moi culturel

Au-delà de cette approche, l’association MédiThérapie s’intéresse à la médiation plus délicate, plus subtile et plus ardue, entre :

  • le sujet, en tant qu’être biologique
  • et le sujet, en tant qu’être social

Le but est de réconcilier le moi culturel ou social et le moi animal ou biologique.

L’homo occidentalis est couramment en proie à l’inconfort d’une modernité et d’un prétendu progrès  technique qui s’imposent à lui comme une fin et une éthique, plus que comme un moyen de parvenir à l’équilibre, à l’harmonie sociale et au bonheur. Son moi  est en effet tiraillé entre nature et culture. Il est à la recherche de son identité, de son équation personnelle entre être animal et être social. Or, nature et santé sont indissociablement liées et il n’est pas d’épanouissement de l’esprit dans la contrainte du corps (régime excessif, corset, carcans de toute nature…).

L’ascèse inconsciente : le refus des plaisirs

Depuis l’avènement de la pensée stoïcienne et judéo-chrétienne, l’homme se complaît dans un déni de son animalité. Son devoir social s’impose, dans son éducation, au mépris de sa nature animale. Ceci aboutit à une véritable castration mentale, à une ascèse inconsciente (et donc non-volontaire la plupart du temps).

Dès les premières années de son apprentissage de la vie, l’enfant d’homme découvre également que seules les sensations négatives de son corps sont avouables (douleurs, irritations, lésions organiques etc.), alors qu’il convient de ne pas parler des sensations positives, voire de ne pas accepter le plaisir physique, car il est peu de plaisirs reconnus innocents. Le rituel du « bobo » de l’enfant, qui lui vaut cajoleries et attentions, en est une illustration.

En notre société, seul le plaisir intellectuel est socialement correct, : émotions artistique ou littéraire, par exemple, tant qu’elles restent chastes. L’homme moderne (dont Freud a cependant bien montré à quel point il était agi par son être biologique et prisonnier des sensations de son corps) ne mesure pas combien il s’est éloigné de l’antique devise « Mens sana in corpore sano » (un esprit sain dans un corps sain). Un corps sain n’est, en effet, ni un corps châtré (condamné aux seules performances sportives), ni un corps virtuel, voué à actionner les commandes d’une console de jeu vidéo.

Deux cerveaux

Une hypocrisie généralisée est ainsi institutionnalisée, érigée en norme et/ou en en vertu et une vaste frustration est ancrée au plus profond de notre cerveau gauche… parfois explosive. Est-il, par exemple, admis d’exprimer (par le geste ou même seulement la parole) les attirances et pulsions « animales » que suscitent en nous les potentiel(le)s partenaires sexuel(le)s que nous croisons ?

Notre cerveau est infiniment complexe et toutes ses zones sont interactives. Il existe cependant une représentation (en vogue au cours de la seconde moitié du XXème siècle), certes schématique et symbolique, qui isole deux grandes zones « spécialisées », aux fonctions différentes et complémentaires.

  • L’hémisphère cérébral gauche (appelé aussi cerveau  gauche) est notamment celui de la réflexion, de la raison, du langage, de l’éducation, de l’écriture, des règles sociales, de la culture, du calcul, des interdits, des tabous… Il est aussi celui du projet (et des projections négatives ou positives). Or, au fil des années, notre cerveau gauche est formaté de manière rigoureuse par notre éducation, notre expérience et nos croyances… Mais il est également pollué par les règles, les croyances, les codes et les interdits dictés par les frustrations, les échecs ou les peurs des autres… d’autant plus toxiques qu’ils évoluent dans notre environnement proche ou exercent une trop grande influence sur nous (les média, notamment, qui ne s’imposent et se développent qu’autour de la pensée anxiogène).
  • L’hémisphère cérébral droit (appelé aussi cerveau  droit) est surtout celui de notre nature animale, celui de l’émotion, de l’intuition, du toucher, de la sensualité, de la créativité, de la spontanéité, de l’improvisation, de la prise de risque, du jeu… Il est aussi celui du culte de l’immédiateté (carpe diem ), du présent.Rééquilibrer ses hémisphères, c’est redécouvrir des sensations oubliées ou une véritable vibration physique, à travers la danse, le chant, le yoga ou le massage par exemple. Mais c’est aussi apprendre à faire confiance à son cerveau droit, par exemple à travers l’art-thérapie, en particulier le « dessin d’instinct », prélude à une redécouverte des vertus de l’intuition, de l’instinct dans tous les moments de la vie, notamment destinée à vivre ces instants en pleine conscience.

Le stress moderne qui s’épanouit dans notre cerveau gauche, se nourrit, en effet :

  • de la compétition sociale,
  • de la nécessité de toujours devoir calculer (les études à entreprendre, les budgets à établir),
  • des pièges à éviter,
  • des problèmes amoureux (souffrances, interrogations, vide sentimental)
  • du catastrophisme, distillé à plaisir pas les médias (guerres, crise, tsunamis, conflits, accidents, violences),
  • des problèmes de travail et des préoccupations d’argent qui les accompagnent,
  • des difficultés familiales ou des problèmes de santé.
  • du désir de contrôle et de perfection,
  • du jugement moral « abusivement négatif », sur tout ce qui est « objectivement bon » : bien manger, faire l’amour, se prélasser au soleil, sans préoccupation constructive…
  • des complexes et frustrations.

Il amène ainsi souvent la femme ou l’homme moderne à tourner le dos à la spontanéité et la confiance d’Adam ou Ève, au jardin d’Eden, et à se réfugier, croyant se protéger, dans leur cerveau gauche, s’interdisant l’accès, à leur cerveau droit allant parfois jusqu’à l’oublier ou le nier.

Les individus au cerveau gauche hypertrophié[1] sont nombreux, dans notre civilisation occidentale moderne. Par simplification, nous les appellerons les HyperSinistroCéphales  (ou HSC).

Ils sont triplement pénalisés, à la fois :

  • Par une fatigue, une tension nerveuse et une usure prématurée, un sommeil de mauvaise qualité, un syndrome pré-dépressif (ou dépressif) chronique,
  • Par une réussite professionnelle, sociale, familiale, amoureuse plus difficile, voire hypothétique, par manque d’enthousiasme, manque d’opportunisme, par manque de confiance en soi, par manque de confiance en sa propre intuition, par manque de confiance en les autres, par manque d’esprit d’entreprise et d’acceptation des risques, par manque d’humour (difficulté à prendre du recul, par rapport aux choses et aux événements) et souvent par manque de charisme et de générosité,
  • Et par une incapacité à comprendre les autres et en particulier leurs émotions, leurs intuitions et à entrer en harmonie avec eux (amour, amitié et même commerce), par incapacité à les émouvoir, les convaincre, les entraîner, les faire rire, les faire rêver.

Il est difficile d’apporter un remède à leur maladie car, enfermés dans leur monde, ils sont incapables de se reconnaître en souffrance.

Les sujets surdoués (d’ailleurs à dominante cerveau droit ) sont les plus aptes à parfaitement réussir cette interaction, et ce dans un temps exceptionnellement court. C’est leur intuition qui les guide, comme en pilotage automatique, au quotidien (voir article : Trop intelligent pour être heureux, l’adulte surdoué ? ).

Un bonheur futur ?

L’homo occidentalis est, dès son jeune âge, jeté dans une compétition scolaire, sportive, puis universitaire, professionnelle et sociale qui l’invite sans cesse à se « dépasser » et donc s’investir dans le projet, davantage que dans la présent. Il est, par là, dressé à oublier la rudesse  du présent, pour mériter la douceur prétendue d’un futur promis.

Les devises : « ad augusta, per angusta » ou ad astra, per aspera » illustrent le sacrifice que nous devons imposer à notre corps et à notre esprit, dans l’instant présent, dans la promesse d’une récompense future terrestre. La même promesse d’une suprême récompense, dans l’au-delà cette fois-ci, conduit en outre à l’ascèse ou au sacrifice les pratiquants de la plupart des grandes religions… quand ce n’est pas à de folles conduites, nuisibles à la collectivité des hommes.

Réconcilier ses « moi »

Comment alors réconcilier notre moi culturel et social, avec notre moi animal, notre cerveau gauche et notre cerveau droit, notre projet de vie et notre bien être immédiat ?

Paraphrasant Georges Clemenceau qui se plaisait à proclamer que « La guerre est une chose trop grave pour être confiée à des militaires« , l’association MédiThérapie  entend sortir d’un débat qui mobiliserait les seuls professionnels de la santé ou des sciences humaines et s’ouvrir au plus grand nombre. C’est-à-dire, à la fois, aux praticiens des disciplines « périphériques », évoquées dans ces lignes (méditation, yoga, danse, chant, théâtre, coaching commercial, massage ou sport). Mais aussi créer un débat d’idée, impliquant les personnes initiées (ou non) à ces matières et intéressées par le sujets des interactions humaines et de la relation interpersonnelle (psychologie, communication, sciences de la « performance » humaine…).

Philippe Lamy


[1] Le terme d’hypertrophie est une image. L’hémisphère considéré ne présente, bien sûr, pas un volume sensiblement différent de l’autre. Une approche strictement anatomique ne justifierait pas cette terminologie. On devrait ainsi seulement parler d’un hémisphère plus « valorisé », chez certains sujets ou plus actif. Mais l’image d’hypertrophie est parlante et ce terme est ainsi communément utilisé. Dans un but de simplification, nous désignerons désormais les individus au cerveau gauche vulgairement réputé« hypertrophié », sous le terme d’HyperSinistroCéphales (ou sous le sigle HSC).

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