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Développement personnel

L’association MédiThérapie (en cours de formation) se propose d’ouvrir le débat du développent personnel et des interactions humaines (besoins, attentes, expériences personnelles à partager) aux professionnels du monde des sciences humaines et aux profanes attirés par ces matières (cf. chapitre « buts de l’association »). Quelques premiers sujets, pour ouvrir le débat :

« Deviens ce que tu es »

« Deviens ce que tu es  »

Cette phrase de Pindare (en grec ancien Πίνδαρος / Píndaros, né à Cynocéphales, Béotie, en 518, mort à Argos en 438 av. J.-C., il est l’un des plus célèbres poètes lyriques grecs) ressemble à un paradoxe, mais elle est réalité riche de sens.

Devenir ce qu’on est en germe

Il n’est pas de représentation théâtrale, dont un auteur n’ait pas écrit les dialogues et la mise en scène et dont les acteurs n’aient pas étudié et répété les scènes de longue date. De même manière, il n’est pas de grande réussite (politique, sociale, professionnelle, humaine), qui n’ait été obtenue sans vision, sans stratégie, sans préparation acharnée et sans planification de longue date. Or cette vision et cette planification de l’atteinte d’un objectif ambitieux ne sont possibles qu’à ceux qui possèdent en eux le potentiel de sa réalisation et donc cette réussite en germe.

Les anciens disaient : « Il n’est de vent favorable que pour le marin qui sait où il veut aller et sait maintenir le bon cap« . Or, l’opportunisme et l’improvisation ne constituent pas un cap. Ainsi, seul réussit celui qui a la vision de son potentiel, la vision de sa mission ou de son projet, celui qui s’en sent capable et se donne les moyens de parvenir à ses fins. On peut ainsi dire que celui qui réussit, possédait, en lui-même, le germe, de cette réussite. On peut également dire que, celui qui a réussi, était – déjà tout petit – celui qui allait réussir.

Ce potentiel, malheureusement, nous ne l’exploitons pas toujours, par manque de vision, et surtout par manque de confiance en soi… Et nombre de destins ne se réalisent jamais, par négligence, paresse ou parce qu’on n’a pas fait la rencontre décisive, avec celui ou celle qui secouera notre torpeur et notre routine, nous encouragera ; nous aidant ainsi à nous révéler à nous-même et au monde.

Cultiver ce qui est grand, beau et noble

Comment parvenir à identifier, en nous, ce considérable potentiel et comment parvenir à optimiser ce que nous sommes, dans notre espace de liberté individuelle ?  Le père Mickaël, moine orthodoxe rencontré à Paris en 2008, me dit un jour : « Tu es éparpillé. Tu dois ramasser les morceaux de ton âme éparse, pour devenir ce que tu veux être et que tu es déjà, sans le savoir. Pour cela, dresse une liste de tout ce qui est beau, grand et noble, en toi. Et dresses-en une autre de tout ce qui est laid, mesquin, honteux, en toi. Et, chaque jour, attache-toi à développer ce qui est beau, grand et noble et à renoncer, combattre, éradiquer ce qui est petit, laid, mesquin, honteux, en toi. Et deviens ce que tu es  ».

« Deviens ce que tu es  » est un appel à chacun de nous pour rechercher, au fond de lui, le meilleur, le beau, le grand et savoir l’exalter.

« Connais-toi toi-même »

Comme le note Michel Onfray dans son séminaire sur la « physiologie d’Épicure » : comment devenir ce que l’on est déjà ? Selon Aristote, c’est une « aporie » ou une question qui place le lecteur ou l’auditeur dans l’embarras pour le pousser à résoudre une apparente contradiction entre des propositions.

« Connais-toi, toi même, et tu connaîtras l’Univers et les dieux  », selon la formule gravée sur le fronton du temple de Delphes, reprise par la suite par Socrate. Cela n’est pas si simple car nous avons plutôt tendance à nous positionner comme observateur extérieur. De ce point de vue il est plus facile d’observer l’ensemble du reste de l’Univers que de commencer par soi-même.

Le « connais-toi, toi même  » (en grec ancien Γνῶθι σεαυτόν / gnōthi seautón ) entre en contradiction avec une approche de la Science qui considère que l’observateur doit être distinct de l’observé. Mais nous savons qu’il existe des cas de figure où l’observateur ne peut pas être séparé de l’observé. C’est le cas par exemple pour la mécanique quantique où la mesure est liée également à l’observateur, mais c’est aussi le cas à chaque fois que nous voulons parler du monde, dont nous faisons parti.

Descartes indique qu’il faut choisir entre se changer soi-même et changer le monde. Épicure pour sa part a choisi : il faut commencer par se changer soi-même. Mais comment changer, améliorer, adapter ce que l’on ne connait pas ? Ce chemin de la découverte de soi-même est parfois long et chaotique. Il nous sera ainsi rarement donné de le parcourir seul.

Reconnaître ceux et celles qui éclaireront notre chemin

Dans cette quête, le sage hindou (du XIIIème siècle) Anhou, nous donne une clef, pour nous permettre de reconnaître celles et ceux (hommes ou femmes  de bien et de paix) qui éclaireront de leur vision et de leur bienveillance notre chemin initiatique, vers nous-mêmes…

« Méfie-toi des faux prophètes, des diseurs de malheur et des porteurs de mauvaises nouvelles, de reproches ou de menaces. Ils apportent le trouble à ton âme et le doute. Et ce doute est l’instrument de leur toute puissance. Car ils n’ont d’autre ambition que de te faire courber l’échine, pour t’exploiter, te voler ou t’écraser et t’éloigner de ton propre destin, pour t’asservir au leur. Mais ouvre ton cœur aux hommes et aux femmes de bien, de paix et de bonne volonté. Ils te montreront la route vers toi-même. La peur, les épreuves, la souffrance, la timidité, une trop faible estime de toi-même ont pu te faire courber les épaules et verrouiller tes chakras. Ainsi renfermé(e) et méfiant(e), tu ne programmes plus que la répétition d’une vie terne (voire douloureuse) et de l’échec. Et tu ne sais plus voir la main tendue et le sourire de l’homme de paix. Et tu ne sais plus voir la force qui est en toi.
Mais redresse-toi ! Ouvre-toi !
Tu dois savoir reconnaître ces femmes et ces hommes de paix qui te guideront vers toi-même. Leur visage pourra être hideux et leur habit pitoyable, mais, si leur verbe est joyeux, noble et vrai, sache ouvrir ton cœur à la musique de leurs paroles. Si tu es prêt(e) à accueillir leur verbe et leur main tendue vers toi, leur énergie irradiera ton âme et décuplera tes forces. L’homme ou la femme de paix se reconnait à la douceur de ses paroles, à la beauté éclatante de ton propre visage, dans le miroir de ses yeux et à la visible confiance qu’il place en toi. L’homme de paix ne te juge pas. Il t’aime comme tu es. Il ne te demandera pas de changer et ne critiquera pas tes faiblesses et tes craintes. Son ton n’est jamais emporté et son regard te couvrira de sa bienveillance. Sache alors être réceptif(ve) au don de sa présence et à la bienveillance dont il t’enveloppera. Ouvre-toi à sa parole et fais le don, à ton âme, de la sérénité qu’il t’offre. Et suis la route qu’il te révèle, vers la réalisation de ce que tu es déjà au plus profond de toi.
L’homme de paix véritable ne demande rien. Il n’attend rien de toi, en échange de la béatitude et de la toute puissance qu’il t’apporte.

Ainsi, ne calcule pas, ne sois pas avare de ton écoute, de ton sourire et de ton amour avec l’homme  (ou la femme) de paix véritable que le destin aura placé sur tes pas, car ils te seront rendus au centuple. Tu découvriras alors que la confiance et l’abandon sont un don du ciel. Alors que la méfiance te conduisait à l’abîme.
Ouvre tes chakras et l’homme (ou la femme) de paix t’apprendra à abandonner les certitudes et les croyances qui avaient forgé cette carapace, dont les épreuves t’avaient paré(e). Il (ou elle) t’apportera la gloire intérieure et la maîtrise de toi-même. Tu seras alors, à ton tour, un homme (ou une femme) de paix. Tu auras accompli ton destin : être enfin ce que tu étais jusque là « en devenir « , tu auras accouché de toi-même. Cette voie est longue et difficile, car plus tu progresseras en sagesse, plus tu mesureras que la voie est ardue et le but lointain.
Mais prends garde : le visage de l’homme de paix, que le destin aura placé sur ta route, est parfois banal et son habit modeste. Mais si son verbe est joyeux, noble et vrai, sache reconnaître l’homme de paix qui vient à ta rencontre. Car les hommes (et les femmes) de paix sont rares et tu pourrais passer ton chemin, sans t’abreuver à leur source et à leur lumière. Tu retomberais alors dans les ténèbres. Tu perdrais alors la vision de ton chemin, vers ton destin  », concluait le sage Anhou.

De multiples rencontres

A notre époque de zapping, peut-être est-il irréaliste d’espérer rencontrer les maîtres spirituels  dont nous aurions besoin, en toute chose et en tout temps, sur notre route initiatique vers nous même. Et, en toute franchise, me concernant, ce visage de l’homme de paix (ou de l’homme de bien) – dont je me suis attaché à suivre les pas – est multiple. J’ai en effet eu la chance précieuse de croiser – dès ma tendre enfance, puis plus tard au fil de ma carrière d’homme – plusieurs très  différentes personnalités rayonnantes, qui m’ont guidé, dans des domaines variés, éclairant mon chemin. Peut-être serai-je un jour à-même de raconter ces riches rencontres, ainsi que la lumière, les perspectives et le cap, qu’elles ont offerts à ma vie.

Pour illustrer mon propos, je citerai seulement ici l’une des plus récentes qui me vient à l’esprit, celle de M. Ismaël – guérisseur  africain – évoquée sur ce même blog (cf. Monsieur Ismaël et le Ki-Golo (médecine traditionnelle africaine)). Il s’agissait d’un homme droit et bon. M. Ismaël est, pour moi, un sage et un philosophe, en paix avec lui-même, comme avec les autres.

Ses plus beaux cadeaux, sont, pour moi, de m’avoir appris :

  • à reconnaître l’inestimable prix  de l’instant présent (qui est une coupe que la vie ne nous représentera pas une seconde fois, si l’on dédaigne d’y baigner les lèvres) ;
  • que tout individu doit pouvoir s’accepter et à se sentir légitime dans ses choix ; ce qui suppose de se rappeler, en toute circonstance, que ce que l’on s’autorise à penser, on  doit pouvoir aussi s’autoriser à l’exprimer et/ou à le faire ; Ceci peut d’ailleurs représenter une sorte de coming out  intellectuel inconfortable (certains articles de ce blog, dans lesquels je révèle mes expériences personnelles et/ou convictions du moment en sont une illustration) ;
  • que « tout est vrai… et son contraire également ». Et que les certitudes nous enferment et nous asservissent. Car, en toute matière, il y a ma  vérité, celle de l’autre… et aussi une réalité objective, souvent bien différente. Le litige, en effet, résulte le plus souvent d’une incapacité des parties à accéder à la vision de l’autre, à sa construction du réel (malentendu) ou  à sa vérite (cf. Médiation judiciaire et conventionnelle, en matière civile / Notions élémentaires, limites et perspectives). Pour Maël, nos vérités doivent nous ouvrir des horizons et non nous fermer les portes, de notre chemin vers nous-mêmes. Maël aurait sans doute souscrit à l’affirmation de Nietzsche, selon laquelle : « Ce n’est pas le doute qui rend fou, mais les certitudes » ;
  • à ne pas juger et/ou s’indigner trop vite. Pour Maël, celui qui s’indigne manque parfois lui-même à la plus élémentaire dignité !  Car, seul celui qui n’a pas le moindre péché, la moindre petitesse en son cœur, est fondé à juger. Maël aurait parfaitement adhéré, s’il l’avait connue, à cette citation de Térence : « Homo sum, humani nihil a me alienum puto  » (je suis humain et rien de ce qui est humain ne m’est étranger ).
  • et enfin à s’attacher au quotidien à savoir identifier, écouter, exprimer, respecter ses besoins personnels, tout en s’attachant à encourager et aider ses proches à faire de même pour eux, dans la plus grande exigence de respect mutuel. Or, trop souvent, le respect de l’autre nous incite à taire, voire étouffer nos besoins; ce qui est une manière de mensonge. Et mentir, même par omission ou pour un bon motif, est le plus grand manque de respect pour l’autre, mais surtout pour soi-même, car c’est une manière de pas se reconnaître légitime dans ses propres besoins, dans sa propre essence. Avancer masqué (syndrome du caméléon) est une suprême injure envers soi-même qui peut conduire à la folie, par le renoncement à soi-même.

Recourir à une thérapie adaptée pour s’ouvrir au cadeau de la vie

Mais devenir ce que nous sommes  ne passe pas toujours par la rencontre improbable, avec une personnalité exceptionnelle, disposant – à la fois – des qualités humaines les plus hautes et – à la fois –  de la disponibilité nécessaire à notre égard. Certains pourraient passer une vie à attendre leur messie  qui n’arrivera finalement jamais. Mieux vaut, dans la véritable urgence qu’il y a souvent, à régler un problème personnel et /ou relationnel douloureux, recourir à une thérapie adaptée ; cela ne nous rendra que plus ouverts et réceptifs au cadeau de la vie  que pourront constituer les belles rencontres  que le destin placera sur notre chemin.

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Philippe Lamy

Thérapeute de la relation et du couple, Sexothérapeute, Médiateur diplômé, de l’Institut de Psychologie de l’Université Lyon II (2000)

Coach adhérent de l’European Mentoring and Coaching Council (EMCC France et EMCC International) n°23124, appliquant la charte déontologique https://www.emccfrance.org/deontologie-coach-mentors/

FTSP Thérapie Sexuelle Positive (Dr. Iv Psalti)  / Accréditation Ordre des Psychologues du Québec (R401425-15 et RA01424-15) et SPF Santé Publique Belgique (SR-NR : 2-42932116)

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Commerce et estime de soi

Dans le Dictionnaire de la langue française, d’Émile Littré, le mot « commerce  », dans l’absolu, désigne « la manière de se comporter  à l’égard d’autrui » (exemple : Être d’un commerce agréable, aisé  ou sûr ).

Il désigne aussi, bien sûr : « L’échange, entre les hommes, des divers produits de la nature ou de l’industrie », « les relations de société ou d’affaires », « l’échange »…

L’acception « marchande  » du mot commerce  n’est donc qu’un des aspects qu’il convient de mettre en perspective, avec un sens plus large, du mot, englobant l’interaction  et/ou la communication.

Si l’on s’en reporte à l’origine du monde, c’est bien sûr la capacité de l’homme à entrer en relation d’échange, notamment de marchandise et de service qui a stimulé l’apparition du langage, puis du calcul et de l’écriture.

Au rebours du monde animal – qui n’est souvent celui du « chacun pour soi  » – le commerce a ainsi stimulé, chez l’homme, la perception de son appartenance à une communauté, la compréhension de son intérêt à en maîtriser les règles et les rouages.

Observons, aussi bien, des vaches qui vont à l’abreuvoir, des chats errants, un troupeau de moutons. Ont-ils besoin de communiquer, pour se précipiter, vers leur nourriture ou fuir devant un prédateur ? Leurs principaux moyens de communication sont des grognements, des postures d’intimidation ou de séduction et des signaux chimiques (les phéromones  sont les véhicules des messages sexuels, destinés à la recherche de partenaires et/ou indiquant la disponibilité et/ou la fécondité. Ils indiquent aussi la colère ou la peur, par ex.).

Pour  Wikipédia, les phéromones sont des substances chimiques émises par la plupart des animaux, agissant comme des messagers entre les individus d’une même espèce, transmettant aux autres organismes des informations qui jouent un rôle dans l’attraction sexuelle notamment… On a longtemps pensé que l’organe voméro-nasal (récepteur de ces messages), très actif chez les animaux, ne fonctionnait pas chez l’homme ; Or, plusieurs études ont prouvé le contraire.

Les moyens de communication, dont disposaient nos ancêtres des cavernes, étaient ainsi les mêmes que ceux des (autres ) animaux. Et ainsi réservés à une communication bien rudimentaire !

Or, il est à noter que l’apparition du langage parlé (de plus en plus riche et précis, au fil des siècle) a presque relégué aux oubliettes ce langage chimique, certes moins précis, mais impossible à falsifier. Le langage parlé a ainsi permis l’avènement du mensonge !

Les messages sexuels, destinés à la recherche de partenaires et/ou indiquant la disponibilité sont toujours émis, de semblable manière, par nos corps. Mais les êtres sociaux et policés que nous sommes ont aussi appris à dissimuler. Ainsi, les femmes nubiles sont-elles désormais attentives à masquer tout effluve explicite, sur leur état de disponibilité, sous des monceaux d’eau savonneuse et de déodorants !

Quant aux hommes, habitués à un monde désinfecté et désodorisé, leurs sens anesthésiés ne détectent plus – pour un grand nombre d’entre eux – les rares messages chimiques qui tromperaient la vigilance de leur émettrices… sauf, pour certains sujets hypersensibles et/ou surdoués (cf. article Trop intelligent pour être heureux, l’adulte surdoué ?).

Au cours des millénaires de développement du langage et du tissus social, l’homme a découvert, combien gratifiant, il pouvait être de parfaitement dominer l’ensemble des règles, du jeu social, au point de tenir un rôle important, au sein de la cité.

Ainsi, l’homme (ou la femme) qui joue un rôle de premier plan, dans les échanges, au sein de sa communauté, devient-il important , riche  et/ou considéré . Il acquiert ainsi une estime de lui-même  et une autorité , souvent proportionnelle à son influence.

Ce rôle important est en effet récompensé par un salaire ou des commissions élevées et/ou par une considération gratifiante. Certains leaders politiques ne trouvent en effet pas toujours la richesse, au terme de leur action. Ils n’éprouvent pas non plus toujours le sentiment qu’ils ont été utiles à l’action que guide leur cause apparente… Mais leur estime de soi se nourrit cependant largement du sentiment d’être reconnus ou incontournables.

Il y quelques années une avocate guyanaise, issue de la communauté des descendants d’anciens esclaves, osait avouer sa conviction, quant au fait que certains indépendantistes, des Antilles par exemple, n’avaient pas besoin de croire véritablement aux vertus de l’indépendance, pour « faire le coup de poing », contre l’Etat. Ils avaient, en effet, « tout à gagner », en termes de statut au sein de la communauté issue de l’esclavage, à se poser en leaders indépendantistes, prônant un affranchissement de la tutelle ancestrale par rapport à l’ancienne communauté dominante. Alors que – à la vérité – ils avaient bien compris que l’ancien oppresseur s’était, aujourd’hui, transformé en état-providence. Et que, sans leur RSA ou RMI, ils mourraient de faim et ne jouiraient d’aucun prestige. Or, si le leader n’est parfois pas dupe, de sa propre posture, il n’en est pas toujours de même, pour sa « base ». L’Etat doit ainsi prendre en compte le phénomène et participer à des rituels  de négociation. L’enjeu est en effet de contenir le phénomène, en prodiguant, aux activistes, des signes de reconnaissance de leur dignité ; ce qui est vital, pour eux, comme pour tout homme. Alors même s’il est évident qu’une séparation de nos anciennes colonies n’apporterait que misère, injustice et chaos. Haïti en est une triste illustration. Ou Mayotte qui, par référendum, s’est volontairement replacée dans le giron français.

A des degrés divers, nous avons tous besoin de la reconnaissance de notre entourage et le besoin, quasi viscéral, de nous sentir important(e)s, pour quelqu’un, voire pour le plus grand nombre. Combien de personnes seules et rejetées ne font-elles pas de procès, à qui elles peuvent, dans le seul besoin (bien sûr inconscient) de combler un vide, de jouer un rôle, fût-il négatif et/ou de simplement prendre une part, à la comédie humaine qui les ignorent si douloureusement au quotidien ?

De manière plus positive, le commerce social a également généré des attitudes de solidarité, parfois érigées en piliers de religions ou de doctrines politiques.

Dans l’inconscient collectif, les études de commerce jouissent parfois d’une image moins prestigieuse, que d’autres filières ressenties comme plus nobles. Pour moi, c’est l’aptitude, de l’homme, au « commerce », qui a favorisé le développement de la parole, de la pensée, de l’écriture et des mathématiques, créant ainsi son émergence du monde animal. C’est donc la plus noble de sciences, avec les sciences humaines, dont la psychologie et de la communication qui lui sont les plus étroitement associées.

La réussite dans le  « commerce » avec autrui génère en effet un sentiment gratifiant de reconnaissance et de plénitude. Cette réussite permet ainsi de renforcer sa propre estime de soi, en regard de l’estime rencontrée dans le regarde de l’autre (des autres).

Comme on peut le dire du complexe sentiment d’amour, il s’agit d’une logique de miroir. « Je m’aime, parce que je vois bien que l’autre m’aime ».

Mais, de même manière, pour réussir, dans le commerce, il convient de parfaitement se connaitre et s’aimer, soi-même. Il convient alors de se tourner vers les autres et de trouver sa place et son rôle, dans le je social, dans la vaste comédie humaine / cf. Réussir, s’accomplir. Et trouver son « rôle », dans la société des hommes.

L’association Médithérapie , organise des activités sensibilisation et des modules formation à cette activité humaine majeure, fondatrice du développement de toute société humaine, visant apprendre à détecter son propre potentiel humain et à développer ses atouts. Mais aussi pour apprendre à déceler les traits psychologiques de l’autre (ou des autres). Les modules proposés portent, par exemple, sur la communication, verbale et non-verbale, le développent personnel, l’art de séduire et de convaincre, l’art de combattre sa timidité, augmenter ses capacités d’interaction sociale (son influence) et développer son estime de soi.

 

Philippe Lamy

 

 

Avertissement – Mise en garde

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En Europe, le praticien MédiThérapeute n’a aucun titre pour poser un diagnostic (sauf bien sûr s’il est lui-même médecin), car il s’agirait alors d’un exercice illégal de la médecine.

Le recours aux soins d’un médiateur praticien de la MédiThérapie ne peut donc s’effectuer qu’en l’absence d’affection caractérisée qui relèverait de la compétence d’un médecin (ou sous le contrôle d’un médecin). La MédiThérapie n’a pas vocation à se substituer à la médecine moderne. Elle ne peut donc en aucune manière apparaître comme une médecine alternative.

Il s’agit au contraire d’une thérapie complémentaire (au même titre que par exemple : la psychothérapie, la psychanalyse, la phytothérapie, l’homéopathie, l’acupuncture ou l’ostéopathie), dont la place au côté de la médecine moderne n’est pas contestable.

L’un des dangers liés à l’exercice de ces thérapies complémentaires, est la possible absence de garantie du patient sur la qualification du praticien ou sa probité.

L’aveuglement ou l’ignorance de professionnels insuffisamment formés, confrontés à une affection grave (tumeur, désordre mental majeur) ou à caractère évolutif, peut conduire à mettre en péril la vie du patient par un protocole de soins inadapté.

Le praticien pourrait alors se rendre par exemple responsable d’abus de confiance et de non-assistance à personne en danger voire d’exercice illégal de la médecine.

 

Philippe Lamy

A quoi reconnaître un sujet « HyperSinistroCéphale » ?

Nos deux hémisphères cérébraux : un couple à l’équilibre fragile

Dans un vieux ménage, il arrive que l’un des conjoints ait pris l’habitude – au fil des années – de faire confiance à l’autre, concernant certains sujets ou tâches et de s’en « désintéresser ». Pourquoi s’en occuper, puisque l’autre s’en occupe si bien ? Il peut s’agir de la tenue des comptes, de la vaisselle, des ampoules à changer, de l’éducation des enfants, voire même de la politique.

Or, qu’arrive-t-il, lorsque le conjoint « compétent » disparaît ? L’autre se retrouve alors dans un grand désarroi. Pour survivre, dans des conditions socialement « normales » et harmonieuses, il doit alors se reconstruire.

Il arrive aussi que l’un des deux conjoints décide de trop de choses, envahisse l’espace vital de son conjoint, jusqu’à l’acculer parfois à l’asphyxie. Il convient alors, soit d’envisager la séparation, soit de tenter une médiation conjugale, pour rétablir l’harmonie, dans le couple.

Au sein du couple, les prérogatives et l’attribution des tâches peuvent être totalement asymétriques. Pour autant cette spécialisation doit être librement consentie et les droits, notamment à la parole, doivent rester les mêmes. Si cette règle n’est pas respectée, c’est un facteur de souffrance, pour celui qui cède devant l’autre. Et, à terme, c’est une menace pour la réussite du couple.

Il en va de même de l’équilibre entre notre hémisphère cérébral gauche et notre hémisphère cérébral droit. Le droit  de chacun à la parole doit être respecté. Les choix ne doivent pas être faits par routine (comme si tout avait pu être décidé, par commodité, à l’avance). Et les décisions importantes ou impliquant un certain changement de cap doivent être prises de manière démocratique, entre les deux cerveaux ! Si cette règle n’est pas respectée, c’est un facteur de souffrance, pour l’hémisphère qui cède devant l’autre. Et, à terme, c’est une menace, pour la réussite et même la santé globale du sujet. Le déséquilibre peut prendre deux formes extrêmes :

  • Certains êtres velléitaires et veules se vautrent dans l’instant présent et sont incapables de se projeter dans la réalisation d’une œuvre de moyen terme. Ils ne bâtissent rien et vivent, au jour le jour, dans la précarité. De manière caricaturale, certes (et/ou symbolique), on peut les dires victimes d’un cerveau droit trop dominant.
  • Dans notre société moderne, plus nombreux sont, sans doute, les être trop policés, trop civilisés qui, empêtrés dans le projet, dans les règles sociales, dans le « qu’en dira-t-on ? », n’entendent plus les aspirations de leur être animal et refusent le plaisir du corps (ou le cantonne dans des limites si étroites qu’il ne s’exprime ainsi quasi jamais ou de manière incomplète). De même manière, ceux-ci, plus nombreux, peuvent être considérés comme victimes d’un cerveau gauche hypertrophié.

Les sujets de cette deuxième catégorie sont ici désignées sous le terme de sujets HyperSinistroCéphales (ou HSC/ cf. ACCUEIL).

Rappel : Cette présentation binaire est avant tout une image, un peu simpliste et symbolique, parce que notre cerveau est complexe et que toutes ses zones sont interactives. Il existe cependant une représentation commode, certes schématique et conventionnelle, qui isole deux grandes zones « spécialisées », aux fonctions différentes et complémentaires : les hémisphères cérébraux gauche et droit.

Le sujet HyperSinistroCéphale : un être anxieux

Le sujet HSC est un sujet souvent fragile et – au fond – peu sûr de lui (voire angoissé). Il s’est bâti un monde de convictions, de règles, de présupposés, de routines qui ont pour but de mettre en échec les aléas de l’imprévu. La résistance et au changement et la peur de sortir des rituels et routine sont d’ailleurs un trait caractéristique évident des sujets HSC, qui sont peu ouverts aux opportunités de changement.

Il est peu à l’aise dans le plaisir de l’instant présent, mais – pour autant – ne se projette pas vers l’avenir de manière positive. Il n’envisage souvent l’avenir que pour imaginer les catastrophes dont il aimerait se protéger. En amour, par exemple, il redoute l’échec et se contente souvent de rester accroché à l’être élu, comme une moule à son rocher, de crainte de l’imprévu. Il souhaite surtout pouvoir compter sur un soutien et un amour indéfectibles, de la part de l’autre, et se convaint, en retour, que l’autre est son seul horizon.

Le sujet HSC redoute tout échange trop impliquant avec les autres, car cela pourrait le perturber. Ainsi, il se livre peu et manifeste peu de curiosité à l’égard des autres. Il s’habille de manière discrète et prude, souvent en noir (le gris et le blanc étant ses seules fantaisies vestimentaires). Il ne montre surtout rien de ses sentiments, de ses interrogations et se place sur la défensive, si on l’interroge de manière trop personnelle. Il est en retour peu à l’aise lorsqu’il s’agit de comprendre les sentiments des autres ou de faire preuve d’empathie.

Il vit mal les conflits entre la personnalité qu’il s’est forgée (et a donnée en représentation à son entourage) et les pulsions intimes de son cerveau droit.

Laisser « parler » son cerveau droit

Dans un cerveau routinier, il arrive que l’hémisphère droit ait pris l’habitude – au fil des années – de s’en remettre à l’autre, concernant certains sujets ou tâches et de s’en « désintéresser ». Pourquoi s’en occuper, puisque l’autre s’en occupe si bien ? Le sujet ne perçoit alors souvent pas que lorsqu’il dit non à certaines opportunités nouvelles c’est son seul hémisphère gauche, qui a décidé. Et que la proposition n’a même pas été débattue ! Exemple typique : Un individu stressé, tendu, enfermé dans l’échec et la routine, aurait besoin de massage, pour réveiller son cerveau droit, se rééquilibrer et s’ouvrir à de nouvelles perspectives. Or, c’est précisément cet individu là qui, d’une part refuse, mais surtout qui est incapable d’imaginer et de décrire ce qui pourrait se passer, s’il acceptait. Il occulte cette perspective et ne souhaite pas l’envisager : son cerveau droit est écarté, voire anesthésié.

Pour aider un tel individu à sortir de cette routine mortifère, il convient souvent de l’aider à faire l’effort d’imagination nécessaire, pour envisager, visualiser, ce qu’il a refusé par réflexe et/ou par routine. Il est parfois lui même étonné que l’hypothèse écartée par lui a priori, ne présente en fait, de son propre point du vue même, ni danger, ni inconvénient sérieux. il reconnait alors qu’il ne l’avait d’abord écartée que par réflexe ou peur du changement. On trouve dans la littérature un exemple savoureux de cette contradiction entre les deux hémisphères cérébraux avec le personnage de M. Berthaud, du roman de Marcel Aymé, Le Bœuf clandestin, un végétarien engagé surpris, en pleine nuit, dévorant un beefsteak…

Philippe Lamy

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De l’influence africaine, dans les approches de type systémique

Comprendre son « système »

L’approche « systémique » des relations humaines consiste, pour un thérapeute, à tenter d’identifier et comprendre :

  • Les interactions familiales historiques (puis au sein de l’école ou des institutions qui l’ont accueilli) qui ont pu formater son patient ou influencer son développement (blessures, règles, emprise, admiration, abus, traumas etc.).
  • Le rôle des « figures d’attachement » qui l’ont éduqué (ou au contraire ont brillé par leur absence, leur carence ou leurs abus) dans son enfance, ainsi que les blessures qu’il porte encore en lui du fait de ces interactions d’une passé lointain et parfois occulté.

Le rôle du thérapeute, c’est aussi de comprendre les rouages et interactions existant actuellement au sein de son « système » familial, social et/ou professionnel actuel… qu’il vit parfois de manière subie, passive et douloureuse et surtout de l’aider à échapper aux « emprises toxiques ».

Dans les sociétés « traditionnelles » africaines, les mauvaises énergies (mauvais esprit, mauvais œil ou maléfices) étaient une autre manière de nommer l’influence des êtres les uns par rapport aux autres. Aujourd’hui encore, ce type de croyance est vivace. Ainsi, la malchance, le mauvais œil ou certains désordres psychiques et/ou psychosomatiques sont fréquemment réputés relever de l’influence des « astres domestiques » que reconnaît l’astrologie « fondamentale ».

L’astrologie fondamentale (ou astrologie africaine) est probablement l’ancêtre de l’astrologie moderne… et peut-être de l’approche systémique (ou de la pratique du génogramme). Elle a pour principe que les astres qui influencent notre vie ne se nomment pas Jupiter, Mars ou Vénus, mais sont en fait des astres domestiques. Ces « astres », qui rayonnement dans notre ciel, ne sont autres que “conjoint”, “belle-mère”, “patron” ou “amis”, par exemple.

Nombre de patients atteints de souffrances, de déprime, de troubles psychologiques ou d’affections psychosomatiques sont en fait reconnus sous influence ou sous emprise (souvent à leur insu). La formule clef de l’astrologie africaine est en effet : “Dis-moi qui te hante, je te dirai qui tu es”.

Certains Africains sont convaincus que, victime de son succès, l’astrologie moderne est désormais privée de substance et de légitimité ; son caractère commercial impliquant une standardisation (nécessaire au traitement simultané d’une classe d’individus nés à une même époque), alors que l’astrologie fondamentale est par définition individuelle, non-modélisable et donc peu commerciale.

Monsieur Ismaël – guérisseur africain traditionnel – riait lorsqu’on lui parlait d’une astrologie qui recherchait l’influence des astres du ciel… sans même imaginer ceux qui rôdent près de nous et étendent parfois une influence dangereuse sur nous.

Philippe Lamy

 


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