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Les troubles psychosomatiques

Les troubles fonctionnels, des expressions d’un mal-être

Le champ des thérapies applicables aux troubles psychosomatiques, est vaste. À notre époque de communication instantanée et virtuelle, la vraie relation n’est – paradoxalement – pas plus simple, et nombre d’individus se sentent seuls, trop libres, abandonnés, rejetés. Certains ont besoin d’une aide temporaire, pour se rebâtir un profil social, dans le contexte professionnel ou même familial (cf. Thérapie brève (ou cognitivo-comportementale)).

Souvent ces individus ressentent aussi des troubles fonctionnels, sans toujours imaginer qu’il pourrait s’agir de manifestations psychosomatiques de leur mal être.

Les pathologies les plus courantes qui rentrent dans cette catégorie sont les pathologies fonctionnelles (c’est-à-dire les affections dont la cause n’est pas une lésion d’un ou plusieurs organes), comme :

• certaines rachialgies (certains maux de dos, notamment),

• certaines pathologies dermatologiques (certains eczémas, certains psoriasis),

• certains troubles digestifs,

• certains troubles de l’appétit (certaines anorexies ou boulimies),

• certaines dépendances (alcool, tabac),

• certains asthmes,

• la spasmophilie,

• certaines céphalées,

• certains syndromes dépressifs,

• certaines angoisses, certaines insomnies, apathies,

• certains troubles de l’identité ou du comportement.

Une aide psychologique complémentaire

Ces pathologies doivent bien sûr être soignées médicalement, mais le praticien MédiThérapeute peut proposer une aide complémentaire. S’il n’est pas lui-même médecin, il s’assurera – par des examens appropriés qu’il invitera le patient à faire pratiquer par un médecin – qu’il s’agit bien de pathologies fonctionnelles.

L’aide psychologique apportée peut alors – sur le moyen terme – favoriser la diminution des symptômes de certaines affections psychosomatiques classiques.

Une démarche personnelle est proposée aux patients, afin de les accompagner vers une meilleure connaissance d’eux-mêmes. Ils se positionnent ainsi plus efficacement par rapport à leur environnement, comprennent mieux s’ils sont appréciés, pourquoi, ce qu’ils pourraient vouloir améliorer…

Cette aide complémentaire peut aussi s’avérer bénéfique dans le cas de pathologies organiques, en complément de traitements classiques. Il est en effet généralement admis que les thérapies dites “complémentaires”, comme l’homéopathie, la phytothérapie, l’ostéopathie ou l’acupuncture, permettent une meilleure tolérance de certains traitements lourds (tels que radiothérapie ou chimiothérapie).

Philippe Lamy

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Horloge biologique, tolérance, harmonie et sérénité

Des rendez-vous à ne pas manquer

L’homme est un être éminemment social. Sa vie est ainsi marquée par ses rendez-vous, avec les autres. Ces rendez-vous  ont pour objet les échanges d’information, de compétences, de services, de biens de consommation (école, administrations, banques, bureaux, médecins, commerces etc.) et les échanges sociaux (repas familiaux quotidiens, dîners mondains, soirées, sports collectifs, concerts, manifestations, expositions etc.), sans oublier le commerce amoureux et le « don » de gamètes, du mâle humain, à sa (ou ses) femelle(s). L’ensemble de ces rendez-vous suppose l’adhésion générale à un rythme de vie, des horaires compatibles avec ces activités. Et, dans la société moderne occidentale, il est ainsi impossible d’occuper une place active sans référence à un comptage du temps universel et sans une gestion personnelle rigoureuse des horaires qui en découlent, pour les différentes activités du quotidien.

Le découpage du temps

Ce temps universel et son découpage en tranches sont inspirés (et imposés), à l’origine, par le cycle de rotation de la terre au sein du système solaire et par notre horloge biologique individuelle. Au quotidien, notre horloge biologique nous impose en effet, par exemple, des temps de repos (sommeil) et de ravitaillement (repas). Mais cette horloge biologique, quelle est-elle, en fait ?

Chez l’homme (comme chez l’ensemble des espèces vivantes) le bien être et le confort individuels sont – bien que nous n’en soyons pas toujours conscients – confondues avec la stratégie collective de développement de l’espèce. Ce que l’homme ressent comme bon (ou bon pour lui), n’est en fait que ce qui est bon (ou nécessaire) au développement de l’espèce. La recherche du bonheur et du bien être de chaque individu, ne se fond en réalité que dans le moule de ce qu’impose la nécessité de développement de l’espèce. Ainsi, nos goûts les plus personnels, nos pulsions les plus intimes ne font-ils de nous que les instruments  de la stratégie de développement de notre espèce. En effet, ce qui est gratifiant  ou agréable  pour l’individu se confond avec ce qui est favorable  ou salutaire  au développement de l’espèce. L’homme (comme les autres animaux) prend notamment plaisir à manger, dormir ou faire l’amour. Car, que demande l’espèce ? Que les tubes digestifs sur pattes que nous sommes, se nourrissent, prospèrent et se reproduisent aveuglément, à l’infini, le cas échéant, au détriment des espèces concurrentes. Ce qui stimule la qualité et la performance des individus survivants et du patrimoine génétique transmis (mais au détriment de la planète qui les porte, ce qui est moins « positif »). Ainsi toutes nos activités, qui servent cette finalité, génèrent-elles, chez nous, des émotions et des pulsions irrépressibles. Et sont ressenties par nous comme sources d’un plaisir activement recherché. Alors que nous ne faisons qu’abriter un équipement cognitif, nous permettant grâce à de complexes algorithmes, de développer les envies, les pulsions et les réactions que l’espèce attend de nous, pour nous nourrir, combattre, nous imposer, vaincre, prendre soin de nous (et parfois de notre progéniture et de notre tribu) et nous reproduire). Et le temps, dans tout ça ?

Le repère temps, c’est ce qui (associé au repère espace) rend possibles (et rythme) nos rencontres avec les autres (activités, détente, repas, amour), et la bonne gestion du temps est synonyme de réussite.

Le temps : un capital à gérer

Ce temps est un capital qui nous est offert à tous. Nous devons le gérer, en opérant des choix qui nous sont propres. De même qu’il nous est utile de savoir gérer notre argent pour éviter de toujours courir après un remboursement de crédit, un découvert bancaire, une fin de mois difficile, il nous est nécessaire de savoir gérer notre temps, pour ne pas être des victimes de la vie, d’inconsistantes coquilles de noix sur l’océan, pour ne pas rater nos trains, ni nos rendez-vous, sous peine de n’occuper qu’un strapontin, dans la société des hommes (ou de nous en faire exclure).

En matière d’argent, on parle de gaspillage. En matière de temps, on dit qu’on se disperse ou qu’on se laisse déborder, quand on le gaspille. S’agissant de nos activités quotidiennes – la journée n’ayant toujours que 24 heures – bien gérer son temps, c’est – de manière élémentaire – savoir :

  • Définir son projet de vie et ses priorités ;
  • Arrêter un choix d’activités projetées (formation, travail, sport, activités sociales, repos, repas, accompagnement d’enfants à différentes activités, etc.) servant ce projet de vie et ces priorités;
  • Fixer les plages horaires ou rendez-vous  alloués à chaque activité, de manière exigeante et rigoureuse ;
  • Ajuster, si nécessaire, et optimiser ce programme, en fonction des obligations des personnes concernées et/ou des membres de sa famille ;
  • Au quotidien, ne manquer aucun des rendez-vous  ou des activités, programmés à des heures précises, par souci d’éviter le gaspillage, pour soi-même, comme – le cas échéant – pour les personnes avec qui lesdits rendez-vous et/ou activités ont été programmés (ce qui est un des axes principaux de la politesse élémentaire) ;
  • Ne pas négliger, de manière irresponsable, les éventuelles confirmations de rendez-vous nécessaires et/ou vérifications d’horaires, les temps de transport, les aléas ou impondérables, le retard chronique des certaines personnes impliquées dans ces rendez-vous, les besoins vitaux de notre organisme (horloge biologique) et ainsi s’éviter tout stress inutile.

Cependant, le rythme quotidien de notre horloge biologique, est perturbé, en fonction d’un autre cycle, calé sur les saisons. Le cycle de révolution de la terre, sur elle-même, est de 24 heures et c’est ce qui définit le rythme de base, de notre horloge biologique. Le rythme des saisons, qui s’impose à nous, est calé sur une durée plus longue d’une année, ce qui a, bien sûr, une incidence directe sur nos activités, nos loisirs etc.

Le temps de la vie

Mais il existe encore une variable supplémentaire qui intervient, dans notre horloge biologique : le cycle de notre vie entière.

Les rythmes de vie d’un nourrisson, d’un enfant, d’un adolescent, d’un retraité ou d’un vieillard sont bien sûr différents. Mais ce qui diffère, ce n’est pas seulement que les activités et les horaires, chez les individus, en fonction des forces dont ils disposent, c’est surtout ce que l’espèce  attend de nous : des actions bien différentes, en fonction de notre âge. L’espèce place ainsi en nous des aspirations, des désirs et des pulsions en fonction de notre position temporelle dans notre cycle de vie.

Ce cycle-là, celui de la vie entière, n’est pas toujours compris et c’est la source d’un malentendu ancestral, bien connu sous le terme « conflit de générations ».

Ainsi, si nous voulons désamorcer les risques de conflit de générations avec les personnes qui nous sont chères, il faut intégrer le régime de vie auquel leur horloge biologique les astreint.

Concilier les rythmes des générations

A l’âge où la nécessité de développement de l’espèce pousse nos adolescents et nos jeunes à s’engager dans une fiévreuse activité sociale ne visant au final qu’à la recherche de partenaires sexuels, il est vain d’interdire ce qui ne peut être évité, et surtout ne doit pas l’être. Car on ne va pas contre la nature ! Les frictions parents/enfants (ou grands-parents/petits-enfants) sont alors garanties. Mais la compréhension des phénomènes biologiques qui s’imposent à nous, le respect mutuel (préalable à toute véritable relation d’amour) associés à une bonne dose de tolérance, de confiance et de bienveillance, devraient nous permettre de sortir la tête haute de ces confrontations !

Les vacances prises en commun seront malgré tout, le plus souvent, sources de crispations : Pourquoi ces enfants se couchent-ils à « point d’heure », pour gâcher ensuite, au lit, une bonne partie de la splendide journée du lendemain ?!!!  Si l’on ajoute, au besoin de faire la fête toute la nuit des ados, le rythme raccourci du cycle repos/activité des personnes âgées, on comprendra pourquoi le Grand-Père s’impatiente, lorsque le déjeuner et le dîner ne lui sont plus garantis à heure fixe ! Et ainsi, ces repères étant parfois décalés, il ne dispose plus d’une matinée normale (mais au contraire inconfortablement étirée), d’une véritable après-midi et, souvent même, de plus de soirée du tout, le coucher suivant directement la fin du dîner ! En outre (surtout pour les anciens  et pour beaucoup d’adultes) les repas familiaux sont un rendez-vous de convivialité  qui représente le principal, voire le seul, temps partagé, entre les générations, et, donc, le seul intérêt  de vacances communes, par exemple.

Le repas commun est un des premiers actes de création de lien, au niveau bien sûr du premier cercle de la famille, mais aussi dans les relations sociales et/ou diplomatiques. Ce n’est ainsi pas par hasard si le pain partagé est au cœur de la liturgie chrétienne, par exemple.

C’est ainsi ce que les plus jeunes, pour ce qui les concerne, auront à acter, dans une relation de respect, par rapport aux aînés, que ces dernier sont en effet, à la fois :

  • plus dépendants de ces rituels (notamment par tradition) ;
  • habituellement affectivement plus attachés à leur progéniture que celle-ci ne s’intéresse à eux (même s’il est de bon ton  de ne pas le formuler explicitement) ;
  • biologiquement dépendants d’un cycle activité-repas-repos, plus court, du fait de leur moindre résistance.

Les retards aux repas familiaux seront ainsi de véritables drames familiaux pour les plus anciens.

Les cycles de vie au sein du couple

Mais il est une cohabitation de cycles de vie différents parfois encore plus compliquée  (voire conflictuelle), c’est celle des conjoints, confrontés à un décalage de leur perte de libido (le temps de fertilité de l’homme étant plus allongé que celui de son épouse). L’aube de la cinquantaine, chez la femme, marque en effet une double rupture : celle du déclin de son activité hormonale et de son désir, ainsi que, par voie de conséquence, l’arrêt progressif de la sécrétion des phéromones, destinées à stimuler le désir du partenaire[1].

Mais l’homme est un animal cérébral « à part », chez qui le mental et le spirituel sont parfois capables de recoller les morceaux. Ainsi, de même manière que les petites filles jouent, dans leur prime enfance, la rencontre avec leur prince charmant, pour mieux s’y préparer, les couples mûrs savent-ils, heureusement, souvent entretenir, par de délicates attentions et un grand respect mutuel, une relation amoureuse riche et harmonieuse. Il est cependant nécessaire qu’ils aient su œuvrer (de longue date) à maintenir lesdites attentions et autres conditions nécessaires au maintient d’un attachement solide et profond, pour que ce cap leur épargne les possibles turbulences.

Enfin, l’âge mûr, voire le troisième âge, voient aussi de nouveaux vrais  couples (d’âge assorti ou non) se former, dont le désir ardent, allié à l’imagination romantique et romanesque, permet encore de belles histoires d’amour et/ou de sexe. Le dictat des phéromones n’est donc pas si hégémonique (la preuve en est, par exemple, l’attirance homosexuelle ou celle qui favorise la vente de poupées gonflables).

Malheur, cependant, aux hommes qui ne parviennent pas à dompter, le démon de midi et demi qui  plane sur les septuagénaires encore verts, et les pousse à des rencontres, souvent tarifées, où ils jettent leurs derniers feux et perdent parfois leurs derniers deniers, tournant le dos à leurs amis et jetant la discorde dans leur famille.

 

Un bon tempo commun

Apprivoiser le temps et apprendre à le gérer, c’est aussi se poser la question du tempo  de notre vie, versus  celui de ceux que nous aimons et souhaitons protéger. Tout au long de notre vie, si nous n’avons aucun mal à entendre les injonctions de notre horloge biologique, il nous faut aussi prêter attention à celle des êtres qui nous sont chers, si nous voulons – a minima  – mériter leur respect de notre propre rythme de vie. Ceci signifie, parfois, de poser – dans un débat explicite – les attentes mutuelles, et d’établir des compromis, par exemple concernant l’horaire des repas intergénérationnels (qui constituent souvent le seul véritable rendez-vous  familial entre les générations). Et surtout, lorsque ces horaires sont fixés, il convient de s’attacher à les respecter, car les parties qui devront attendre les autres prendront cette attente imposée comme un signe intolérable de mépris. Puisque ça les obligera à décaler leur propre programme (souvent minuté), voire à y renoncer, pour se plier au caprice aveugle des contrevenants. Au-delà de cela, les parents et grands-parents attentionnés,  soucieux du bonheur de leurs jeunes, devront rester attentifs à leurs états d’âmes et pouvoir toujours imaginer, par exemple, à quoi rêvent les jeunes filles.

De la même manière, il faudrait cesser de juger « contre-nature  », les pulsions des princes  (ou mâles dominants ) qui nous gouvernent, même s’il convient d’en brider les excès, lorsqu’ils portent atteinte à l’intégrité ou à la dignité d’autrui. On ne peut en effet ignorer que dans la société des hommes, comme dans le monde animal, il faut une bonne dose de testostérones, pour atteindre au statut de mâle dominant. Les gouvernants modernes en sont assez fréquemment une vivante illustration. Ces débordements sont, certes, tolérés, par les latins, en général, mais les ayatollahs de tout poil, y compris puritains intégristes américains, feignent de l’ignorer. Or les hautes fonctions des gouvernants sont rarement atteintes avant un âge avancé. Aussi le public est-il souvent d’autant plus surpris de leurs frasques qu’elles se produisent à un âge qu’on croirait celui de la sagesse et de la modération. Là encore, l’horloge biologique doit être considérée. Car les pulsions reproductrices ne laissent généralement pas les hommes actifs (et les hommes de pouvoir, en particulier) en répit, avant un âge avancé, voire jamais de leur vie.

C’est ainsi, grâce à une bonne compréhension de notre horloge biologique et de celle de ceux qui nous sont chers, et avec d’élémentaires soucis de respect mutuel et de tolérance, que nous parviendrons à l’harmonie familiale et sociale, nécessaire à la sérénité.

 

Philippe Lamy


[1] Les phéromones sont des substances chimiques émises par la plupart des animaux, agissant comme de véritables « messagers » entre les individus d’une même espèce. Les phéromones transmettent en effet, aux autres organismes, des informations qui jouent un rôle d’information (sur la disponibilité et la fécondité de l’émetteur), dans l’attraction et dans la stimulation sexuelle, en particulier, à l’égard des partenaires potentiels. Chez les mammifères, les phéromones sont détectées (chez lesdits partenaires potentiels) par l’organe voméro-nasal. Les phéromones sont comparables aux hormones. Mais, tandis que les hormones classiques (insuline, adrénaline, etc.) sont produites par les glandes endocrines et circulent uniquement à l’intérieur de l’organisme en participant à son métabolisme, les phéromones sont généralement produites par des glandes exocrines, ou sécrétées avec l’urine, et servent de messagers chimiques entre individus. Elles peuvent être volatiles (perçues par l’odorat), ou agir par contact (composés cuticulaires, perçues par les récepteurs gustatifs). Elles jouent un rôle primordial lors des périodes d’accouplement. Par ailleurs, on a longtemps pensé que l’organe voméro-nasal, très actif chez les animaux, ne fonctionnait pas chez l’homme ; Or, plusieurs études ont prouvé le contraire (en particulier chez les sujets « surdoués », généralement dotés d’une perception sensitive exacerbée, cf. Trop intelligent pour être heureux, l’adulte surdoué ?). On notera que les phéromones n’agissent pas comme un simple « message de disponibilité sexuelle », mais aussi (et peut-être surtout) comme un puissant aphrodisiaque, chez la personne (ou l’animal) accessible à ce message chimique. Nombre de mâles présentent ainsi une véritable dépendance et une addiction, à cette stimulation sexuelle et parcourent ainsi les lieux publics, la narine palpitante, à sa recherche et/ou reniflent avidement la lingerie féminine qui peut leur tomber sous la main. Au Japon (et peut-être ailleurs aussi), on trouve des trafics de sous-vêtements féminins souillés, sur Internet, censés renfermer des traces actives de cette précieuse substance (dont l’effet, sur le sujet réceptif, est souvent supérieur à celui de substances de type Viagra).


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HISTORIQUE

M

L’idée de l’association MédiThérapie se nourrit d’une double expérience :

Dans cette rubrique, vous trouverez un article sur :

 

Formation et/ou coaching commercial

Dans le titre formation  et/ou coaching  commercial, le mot commercial  est ici bien sûr employé dans son sens « marchand ».

Comprendre son client

La performance commerciale, quel que soit le domaine d’activité, implique l’harmonieuse combinaison d’un savoir-faire  et d’un savoir-être  et passe par une bonne connaissance technique et/ou par la maîtrise de l’objet proposé (produit ou service). Mais la clef de la performance est surtout la compréhension des véritables motivations du présumé client potentiel (que nous appellerons « prospect »), c’est-à-dire :

  • de ses attentes et de ses projections,
  • de son profil psychologique,
  • de son éventuel état émotionnel particulier  du moment
  • de sa vision de son besoin,
  • de sa perception, du produit ou service proposé,
  • de ses contraintes externes.

Or, trop souvent, le (ou la) commercial(e) parle plus volontiers de ce qu’il (ou elle) connait, c’est-à-dire :

  • de lui-même (ou d’elle-même),
  • de son entreprise et de ses références,
  • de son produit,
  • de ses objectifs perso…

Et il (ou elle) est moins à l’aise, pour aborder le « volet » de la motivation du prospect/client, de sa problématique ponctuelle, de son profil psychologique.

Développer une véritable empathie

C’est pourtant là que se joue la vente. Et pour exceller, dans l’art de séduire et convaincre le prospect, il convient d’acquérir une excellente connaissance technique du volet client (motivation et psychologie), de se connaitre soi-même parfaitement et de savoir mettre en place une véritable empathie.

La démarche de coaching commercial, proposée par Médithérapie , postule qu’on ne peut apprendre à bien connaitre les attentes et motivations d’un prospect, que si l’on dispose :

  • d’une bonne connaissance  de soi-même. La pierre angulaire de l’humanisme réside dans le « Connais-toi toi-même » socratique, en grec ancien Γνῶθι σεαυτόν (gnōthi seautón) ou en Latin Nosce te ipsum : ce précepte fondateur de la philosophie socratique assigne à l’homme le devoir de prendre conscience de sa propre mesure ;
  • d’une bonne estime de soi et d’être sans gros problèmes personnels ;
  • d’une ouverture aux autres et d’une grande capacité d’écoute et de bienveillance ;
  • de connaissances élémentaires, en matière de psychologie de la vente ;
  • d’une bonne intuition et d’un esprit de synthèse certain.

C’est à ces conditions qu’on aura pourra cerner la véritable motivation du prospect et de développer une  réelle empathie.

On pourra ainsi éclairer :

  • ses attentes (conscientes ou non) et ses projections,
  • son profil psychologique,
  • sa vision de son besoin (vision souvent fantasmée),
  • sa propre représentation, du produit ou service proposé,
  • ses contraintes externes (budget, délai, pression familiale ou autre).

C’est ainsi qu’on aura les meilleures chances de concrétiser la vente.

L’association MédiThérapie propose donc des stages, individuels ou collectifs, de sensibilisation aux enjeux de psychologie du prospect, et de développement personnel, du commercial, ainsi que du coaching, en situation.

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Échec scolaire, échec social et médiation

Médiation scolaire et thérapie de la relation de l’enfant au monde

La médiation scolaire est un champ du soutien pédagogique qui s’adresse aux enfants en échec et/ou en exclusion scolaire (voire sociale).

Chez certains sujets en échec par manque d’une pédagogie adaptée à leur personnalité propre, le moule scolaire de Education Nationale est souvent perçu comme brutal et la souffrance ressentie au contact de l’institution scolaire est telle qu’il ne s’agit pas seulement de tenter de restaurer un lien avec celle-ci, mais d’aller chercher chez l’enfant une motivation, des ressources, un sens que rien dans l’éducation officielle n’était jusque-là venu activer.

Le médiateur scolaire est ainsi un peu plus qu’un médiateur ordinaire. Car il ne traite pas seulement de l’objet visible du conflit avec l’institution scolaire ni de la restauration de dialogue avec celle-ci. Mais il agit en véritable thérapeute de la relation globale de l’enfant au monde. Il lui révèle sa valeur et ses potentiels propres. Il l’aide ainsi à reconquérir une estime de lui-même, un plaisir à étudier et à se projeter / cf. Médiation clinique, médiation intra-personnelle, thérapie de la relation au monde…

Or, notre époque est compliquée à plusieurs égards et l’institution scolaire parfois tiraillée entre tradition et modernité. Car les enfants d’aujourd’hui et le monde de demain auquel l’Education Nationale est censée les préparer ne sont pas les mêmes qu’au siècle dernier. La société a en effet considérablement changé au cours du demi-siècle écoulé (avènement du mythe de l’enfant roi, recul des valeurs traditionnelle et montée du matérialisme et perte d’autorité des parents (voir parfois désinvestissement du projet éducatif).

 

MAINTENIR UN LIEN DE QUALITÉ ENTRE PARENTS ET ENFANTS

Les cinquante dernières années ont consacré le mythe de l’enfant roi, enfant sur-investi, par ses parents. Cet enfant est porteur de tous les espoirs, de toutes les ambitions, mais aussi pollué de toutes les frustrations de ses parents. Ses parents attendent tant de lui qu’il croit, en retour, que tout lui est dû. Il exige un train de vie (smartphone, sorties, jeux, scooter, vêtements « de marques »…) que ses parents peinent souvent à lui offrir, en particulier dans les milieux les plus modestes soumis aux mêmes pressions. Le code des appartenances l’oblige, notamment, à se parer de signes et de marques ruineux et souvent éphémères. Mais, pour lui, rien n’est trop beau ni trop cher. Dans les quartiers les plus modestes, l’amertume de ce difficile accès à ces signes est un facteur de frustration et de fracture sociale.

Ses parents se voient ainsi notamment contraints à engager des dépenses vestimentaires, qu’ils ne peuvent ou ne veulent parfois pas s’offrir à eux-mêmes.

Dans le même temps, les parents (plus soucieux de préserver un lien fragile avec leur progéniture que de lui fournir un cadre ou un modèle solide et fiable) accèdent dans le mesure de leur moyen (et souvent au-delà du raisonnable) aux exigences matérielles de leurs enfants. Dans le même temps, ils démissionnent peu à peu de leurs prérogatives éducatives. Ils reportent sur l’école tous leurs espoirs de prise en charge du projet éducatif (alors confondu avec l’objet pédagogique). Ces dernières décennies ont ainsi connu une explosion des inscriptions dans l’enseignement privé, présumé mieux encadrer le travail personnel et savoir imposer une discipline dont les parents ne veulent pas assumer l’impopularité.

L’enfant et l’adolescent modernes sont en outre confrontés à des parents qui, désinvestis de leur véritable rôle éducatif, tendent à se revendiquer les meilleurs amis de leurs enfants (plutôt que des référents ou des mentors) et les polluent de leur propres projections, frustration et échecs professionnels ou même conjugaux. L’adolescent, alors en proie à ses propres tourments muets d’adulte en herbe (parfois poussé trop vite), de doute, de mue ou d’acné est alors une caisse de résonance aux problèmes des parents… De même manière la souffrance des premiers trouve un écho et une caisse de résonnance dans les seconds, à un point parfois si aigu que communiquer devient difficile de communiquer de briser cet spirale de souffrance et d’échec.

 

ENFANTS REQUÉRANT UNE PÉDAGOGIE ADAPTÉE 

Dans les familles dont les enfants présentent des troubles de l’humeur, de l’anxiété, une hyperactivité, des troubles « dys-– » (dyspraxie, dyslexie, dyscalculie, dysphasie, dysorthographie etc.), ou une structure cognitive et émotionnelle de type enfant précoce (ou à haut potentiel), les difficultés d’intégration au moule scolaire français sont souvent un facteur qui aggrave les difficultés liées à l’intégration scolaire et ce, à tout âge.

Certains enfants développent même une véritable phobie scolaire (techniquement nommée RSA / Refus Scolaire Anxieux), dès la maternelle, rendant l’accès à l’école impossible. Ces enfants en échec et/ou social, et ainsi en déshérence sont inégalement pris en charge (au plan psychopédagogique ou pédopsychiatrique). Certains ont la chance de résider près de grandes villes dans lesquelles des structures adaptées savent les accueillir et les soigner (comme l’Hôpital Neurologique de Lyon-Est, sous l’égide du Dr. Olivier Revol). D’autres n’ont pas cette opportunité et sont orientés vers des circuits d’enseignement court. D’autres enfin s’enfoncent à vie dans une spirale d’échec ou mettent fin à leurs jours. Un certain nombre d’entre eux traversent cette terrible épreuve de l’enfance, certes cabossés, mais capables de s’en sortir grâce à leur principaux potentiels, intelligence, empathie, intuition… sauf si les échecs traversés leur font tellement perdre toute estime d’eux-mêmes qu’ils ont incapables d’activer ces talents.

Dans le cadre de la médiation scolaire, les enfants dits « à haut potentiels » (surdoués ou précoces) sont, malgré leur grande complexité, les plus accessibles à une médiation de type médiation clinique ; c’est-à-dire à une thérapie de leur relation au monde (parents, école, enfants de leur âge etc).

Dans ce type d’approche, le praticien médiateur agit ainsi comme un thérapeute. C’est-à-dire qu’il oublie sa casquette de médiateur (censé rapprocher des points de vue et des personnes en conflit) pour se consacrer plus largement à la restauration du lien social de son interlocuteur unique, son jeune patient, avec le monde en général, à la famille et aux instances ou personnes avec lesquels il est censé interagir (école, amis etc.).

Cependant, de même que le médiateur initie toujours le processus de médiation par les liens et les convergences – si minimes soient-ils – qui pourraient exister (sans même qu’ils en soient conscients) entre les parties, le thérapeute en mission de médiation clinique s’appuiera sur ce qui fonctionne bien chez son jeune patient (dans sa relation aux autres en particulier, mais pas seulement), sur ses goûts, sur ses talents, ses succès, ses passions, ses rêves ou ses projets… et il saura prendre son temps pour faire émerger ces points d’ancrage positifs, laissant de côté ce qui fait problème (tel professeur, telle matière, telle phobie, telle situation, telle difficulté identifiée).

Le succès de ces médiations cliniques ou thérapies de la relation, auprès des sujets HP en particulier tient à la bienveillance du médiateur qui entre en résonnance avec l’empathie fondatrice ou essentielle de ces sujets qui ne sont mentalement activés que lorsqu’ils rencontrent chez les personnels pédagogiques ou les thérapeutes la même empathie que la leur. C’est seulement alors que s’éveillent leur intérêt et leur curiosité et s’ils trouvent une écoute (ou mieux des réponses) face aux questions qu’ils posent sur le sens qu’ils veulent trouver à toute chose et sans lequel ils sont incapable d’écoute ou de mettre un pied devant l’autre. Cependant, pour entrer en interaction avec eux, mieux vaut que le thérapeute soit lui-même HP… sinon c’est mort (comme dit mon jeune patient Joseph P.).

Comme évoqué plus haut, l’adolescent est souvent une caisse de résonance aux problèmes de ses parents et d’autant plus s’il est précoce… Il est ainsi recommandé, face aux échecs (ou phobies) scolaires chez les enfants HP d’impliquer les parents dans la démarche (d’une manière qui sera abordée plus bas au chapitre protocole), voire les sensibiliser à leur possible responsabilité ou implication dans les souffrances de leurs enfants et surtout dans leur possible rôle dans la thérapie ou médiation scolaire. Il convient également d’éclairer et d’informer les parents qui découvriraient ce qu’est le « haut potentiel »… (et le handicap qu’il peuvent paradoxalement apporter à la réussite de leur enfant). Et les informer sur la probabilité d’autre cas de précocité dans la fratrie et chez leur père et/ou leur mère. On ne peut alors que leur recommander la lecture de l’ouvrage « Trop intelligent pour être heureux ? L’adulte surdoué » (chez Odile Jacob), de Jeanne Siaud-Facchin (psychologue praticienne, spécialiste reconnue des surdoués, ancienne attachée des hôpitaux de Marseille). Jeanne Siaud-Facchin s’attache, en effet, à montrer combien cette chance que peut représenter un cerveau hors normes peut – en réalité – devenir un handicap, voire un calvaire pour certains sujets, s’ils sont mal identifiés, mal informés, mal compris et privés d’une nécessaire aide adaptée / cf. Trop intelligent pour être heureux, l’adulte surdoué ?.

Nombre de parents à qui j’ai fait cette révélation de leur douance, comprennent ainsi leurs difficultés et échecs passés, mais retrouvent leur estime d’eux-mêmes et repartent enthousiastes et pleins d’audaces et d’espoir. Ils sont alors les meilleurs relais pour la thérapie de leur(s) rejeton(s).

 

Le passage à l’âge adulte

Adolescents en révolte, refus du moule scolaire, enfermement sont souvent synonymes de souffrance, d’échec scolaire… et parfois d’échec social. Le cas des enfants précoces (peut-être un peu trop détaillés ci-dessus) ne doit pas masquer les difficultés qui affectent malheureusement une population beaucoup plus large et auxquelles le médiateur scolaire doit également tenter d’apporter une réponse.

L’âge où l’adolescent perçoit l’adulte qui point en lui – alors qu’il n’est pas encore autonome au plan matériel, alors qu’il est émotionnellement fragile et qu’il n’est pas suffisamment formé et armé pour la vie – est le moment de tous les dangers. La rupture de cet adulte en devenir avec son environnement est une menace sérieuse, qu’il ne faut pas sous-estimer ni négliger.

Pendant cette mue difficile, l’adolescent doit, à la fois :

  • être laissé suffisamment autonome, pour initier le nécessaire sevrage,
  • être observé, contrôlé et surveillé, avec la discrétion, la bienveillance et la vigilance, dont des parents responsables doivent être capables,
  • disposer d’un cadre clair et solide, que le processus engagé doit aider les deux parties à mieux bâtir, pour mieux l’accepter,
  • et, bien sûr, ne pas être pollué par les problèmes de ses parents (leurs projections et/ou leurs ambitions personnelles déçues).

L’échec scolaire, associé au mal être des adolescents comporte un risque réel de rupture de ces « adultes en herbe » avec son environnement et d’échec global. Car l’échec scolaire de l’adolescent  (sans qu’il en ait souvent véritablement conscience met en péril sa réussite personnelle et sociale (et parfois sa vie même). Que d’échecs définitifs sont la conséquence d’une mauvaise évaluation de ce risque, par l’environnement (familles, encadrement scolaire…) !

 

La réconciliation

L’association MédiThérapie aide les adolescents sur le chemin difficile de la recherche d’une identité et d’une émancipation responsable, mais également les parents à comprendre les véritables enjeux et le rôle qui est le leur. Elle associe les acteurs concernés (parents, enfant, corps enseignant) à une tentative de réconciliation de l’enfant ou de l’adolescent avec son environnement (familial, social et scolaire) et son adhésion à un projet, voire à un contrat d’objectif, tout en aidant les parents à une prise en charge responsable de leur rôle éducatif.

Ceci commence, dans certains cas, par une démarche de prise de conscience des parents, du rôle qu’ils ont à jouer (et/ou de celui qu’ils ne doivent plus jouer). Sans en avoir la moindre conscience, les parents polluent en effet souvent leurs enfants de leurs propres échecs ou frustration, et contribuent à leur mal-être (quand ils n’en sont pas la cause principale). MédiThérapie accompagne les parents dans leur démarche d’identification de leur influence consciente ou de l’influence éventuelle qu’ils pourraient avoir, dans le trouble de leur enfant et à en rechercher la solution…

 

 

Le protocole proposé par MédiThérapie

Le sujet est vaste et divers, mais nombres de parents postulent que la réalisation personnelle de l’enfant passe par sa réinsertion dans le cursus scolaire, pour éviter sa marginalisation, jusqu’à l’acquisition d’un minimum de connaissances et de savoir-faire, nécessaires à l’exercice futur de son « libre arbitre »… et d’un métier. Pour le plus grand nombre et dans notre monde occidental, il est ainsi admis que cet acquis minimum est représenté par le niveau du baccalauréat.

Notre démarche est cependant différente. Nous considérons que le but d’une médiation scolaire et d’amener l’enfant en souffrance ou en échec scolaire (voire social) à identifier et découvrir son potentiel propre (et pour certains sa douance) et surtout à restaurer sa confiance en lui, son estime de lui-même à travers la mise en lumière de ses talents (plutôt que de le confronter à ses insuffisances ou ses échecs).

Le protocole proposé par MédiThérapie passe ainsi par un premier entretien ou bilan initial :

Ce bilan initial est établi au cours de deux ou trois séances d’une heure environ, en présence (si possible) des deux parents et de l’enfant.

Le praticien ouvre la séance en invitant les parents à présenter à l’enfant leur vision de la situation et la raison pour laquelle ils ont cru devoir engager le processus de médiation scolaire (car c’est bien sûr rarement l’enfant qui en exprime la demande).

L’enfant est ensuite invité à s’exprimer sur la demande de ses parents, en leur présence :

  • Que pense-t-il de la demande de ses parents ? Y adhère-t-il ?
  • Se sent-il, lui-même, en danger ou en difficulté ?
  • A-t-il la perception d’une attente, chez eux, qu’il n’aurait pas satisfaite ?
  • Comment cette attente des parents est-elle perçue par l’adolescent ?
  • Quel serait éventuellement sa propre attente ?
  • Se sent-il perturbé, pollué par des problèmes d’adultes, qui le dépassent, mais auxquels il n’est pas indifférent ?
  • Quels sont les problèmes qu’il identifie ?

A ce stade du premier entretien les parents peuvent quitter pour un moment le cabinet du thérapeute pour laisser l’enfant s’exprimer plus librement sur ce qui a été dit. Le médiateur – comme indiqué plus haut – attaquera le véritable entretien thérapeutique avec l’enfant à travers la recherche et la mise en lumière de ce qui marche bien de l’avis de l’enfant dans ses relations. Il l’interrogera sur ses goûts, ses rêves ou ses projets. Il essaiera d’identifier ses talents, ses succès, ses passions. Il mettra en lumière les points positifs, laissant de côté ce qui fait problème (tel professeur, telle matière, telle phobie, telle situation, telle difficulté identifiée).

Il est souvent nécessaire que des séances ou des portions de séance se déroulent hors la présence des parents.

En revanche, les enfants acceptent souvent mal que le thérapeute rencontre les parents hors sa présence.

Le médiateur prend des notes tout au long de la thérapie. Elles seront un support important, au cours des séances successives et, le cas échéant, dans le cadre d’un processus de supervision.

La conduite des entretiens est bien sûr différente suivant les différents cas abordés, mais les échanges sont parfois « en panne ». On pourra alors, par exemple également aborder les thèmes suivants :

  • L’enfant se reconnaît-il en révolte ? En colère ?
  • Ressent-il une souffrance ? Pourquoi ?
  • Ses parents pourraient-ils en être involontairement la cause ?
  • Quelle est sa propre perception de ses résultats scolaires ?
  • Quelle perception les parents ont-ils des résultats scolaires ?
  • Les résultats scolaires sont-ils le nœud du problème, pour lui ? Pour ses parents ?
  • Refuse-t-il sciemment, volontairement (ou de manière subie) :
    • le projet scolaire ?
    • le moule scolaire ?
    • de se projeter dans un avenir qui dépasse sa vision actuelle ?
  • Ressent-il, lui aussi, comme ses parents, qu’il est engagé dans un processus d’enfermement, qui peut signifier, à terme, échec scolaire, échec personnel, inadaptation à son environnement et souffrance ?
  • A-t-il une vision (même floue et lointaine) d’un projet de vie ? D’un métier ?
  • Imagine-il pouvoir trouver un rôle social gratifiant, une place dans la société, dans le cadre d’un cycle d’études court ?
  • A-t-il une idée sur ce qui présidera, pour lui, au choix de ses éventuelles études supérieures ?
  • Son choix sera-t-il orienté par :
    • son goût personnel pour les matières abordées alors ?
    • sa vision d’une carrière idéale, à laquelle il comprend qu’on puisse sacrifier ses inclinations personnelles ?
    • la vision de ses parents et la fatalité familiale (logique de dynasties) ?

La révolte de l’ado (et parfois son refus du moule scolaire), son apparent enfermement même, dans une juste mesure, sont une phase nécessaire de l’affirmation de son je.

Tout comme ses parents, il doit le comprendre et savoir identifier cette juste mesure. Il devient alors capable de se protéger contre lui-même et contre le risque d’échec et de souffrance, dans cette phase délicate, dont l’adolescence peut être synonyme.

Quant aux parents, ils doivent comprendre :

  • que tout enfant est un être en marche vers son indépendance ;
  • que le meilleur service qu’ils rendront à leur progéniture :
    • c’est de jouer pleinement un rôle d’éducateurs responsables et parfois fermes (plutôt que de s’inquiéter de leur seule popularité),
    • c’est d’être attentifs à ne pas la polluer avec des problèmes d’adultes et de savoir l’observer et l’écouter,
    • c’est enfin de lui reconnaître le droit de se séparer d’eux et lui donner les moyens de son indépendance… mais seulement le moment venu ;

C’est bien sûr sur l’appréciation de ce juste moment, par les deux parties, et sur le bagage (héritage culturel, valeurs, formation scolaire) utile que les divergences surgiront.

 

Philippe Lamy

médiateur diplômé, de l’Institut de Psychologie de l’Université Lyon II

Médiation scolaire

Médiation clinique / Thérapie de la relation

 

 

 

 

Développement personnel

L’association MédiThérapie (en cours de formation) se propose d’ouvrir le débat du développent personnel et des interactions humaines (besoins, attentes, expériences personnelles à partager) aux professionnels du monde des sciences humaines et aux profanes attirés par ces matières (cf. chapitre « buts de l’association »). Quelques premiers sujets, pour ouvrir le débat :

« Deviens ce que tu es »

« Deviens ce que tu es  »

Cette phrase de Pindare (en grec ancien Πίνδαρος / Píndaros, né à Cynocéphales, Béotie, en 518, mort à Argos en 438 av. J.-C., il est l’un des plus célèbres poètes lyriques grecs) ressemble à un paradoxe, mais elle est réalité riche de sens.

Devenir ce qu’on est en germe

Il n’est pas de représentation théâtrale, dont un auteur n’ait pas écrit les dialogues et la mise en scène et dont les acteurs n’aient pas étudié et répété les scènes de longue date. De même manière, il n’est pas de grande réussite (politique, sociale, professionnelle, humaine), qui n’ait été obtenue sans vision, sans stratégie, sans préparation acharnée et sans planification de longue date. Or cette vision et cette planification de l’atteinte d’un objectif ambitieux ne sont possibles qu’à ceux qui possèdent en eux le potentiel de sa réalisation et donc cette réussite en germe.

Les anciens disaient : « Il n’est de vent favorable que pour le marin qui sait où il veut aller et sait maintenir le bon cap« . Or, l’opportunisme et l’improvisation ne constituent pas un cap. Ainsi, seul réussit celui qui a la vision de son potentiel, la vision de sa mission ou de son projet, celui qui s’en sent capable et se donne les moyens de parvenir à ses fins. On peut ainsi dire que celui qui réussit, possédait, en lui-même, le germe, de cette réussite. On peut également dire que, celui qui a réussi, était – déjà tout petit – celui qui allait réussir.

Ce potentiel, malheureusement, nous ne l’exploitons pas toujours, par manque de vision, et surtout par manque de confiance en soi… Et nombre de destins ne se réalisent jamais, par négligence, paresse ou parce qu’on n’a pas fait la rencontre décisive, avec celui ou celle qui secouera notre torpeur et notre routine, nous encouragera ; nous aidant ainsi à nous révéler à nous-même et au monde.

Cultiver ce qui est grand, beau et noble

Comment parvenir à identifier, en nous, ce considérable potentiel et comment parvenir à optimiser ce que nous sommes, dans notre espace de liberté individuelle ?  Le père Mickaël, moine orthodoxe rencontré à Paris en 2008, me dit un jour : « Tu es éparpillé. Tu dois ramasser les morceaux de ton âme éparse, pour devenir ce que tu veux être et que tu es déjà, sans le savoir. Pour cela, dresse une liste de tout ce qui est beau, grand et noble, en toi. Et dresses-en une autre de tout ce qui est laid, mesquin, honteux, en toi. Et, chaque jour, attache-toi à développer ce qui est beau, grand et noble et à renoncer, combattre, éradiquer ce qui est petit, laid, mesquin, honteux, en toi. Et deviens ce que tu es  ».

« Deviens ce que tu es  » est un appel à chacun de nous pour rechercher, au fond de lui, le meilleur, le beau, le grand et savoir l’exalter.

« Connais-toi toi-même »

Comme le note Michel Onfray dans son séminaire sur la « physiologie d’Épicure » : comment devenir ce que l’on est déjà ? Selon Aristote, c’est une « aporie » ou une question qui place le lecteur ou l’auditeur dans l’embarras pour le pousser à résoudre une apparente contradiction entre des propositions.

« Connais-toi, toi même, et tu connaîtras l’Univers et les dieux  », selon la formule gravée sur le fronton du temple de Delphes, reprise par la suite par Socrate. Cela n’est pas si simple car nous avons plutôt tendance à nous positionner comme observateur extérieur. De ce point de vue il est plus facile d’observer l’ensemble du reste de l’Univers que de commencer par soi-même.

Le « connais-toi, toi même  » (en grec ancien Γνῶθι σεαυτόν / gnōthi seautón ) entre en contradiction avec une approche de la Science qui considère que l’observateur doit être distinct de l’observé. Mais nous savons qu’il existe des cas de figure où l’observateur ne peut pas être séparé de l’observé. C’est le cas par exemple pour la mécanique quantique où la mesure est liée également à l’observateur, mais c’est aussi le cas à chaque fois que nous voulons parler du monde, dont nous faisons parti.

Descartes indique qu’il faut choisir entre se changer soi-même et changer le monde. Épicure pour sa part a choisi : il faut commencer par se changer soi-même. Mais comment changer, améliorer, adapter ce que l’on ne connait pas ? Ce chemin de la découverte de soi-même est parfois long et chaotique. Il nous sera ainsi rarement donné de le parcourir seul.

Reconnaître ceux et celles qui éclaireront notre chemin

Dans cette quête, le sage hindou (du XIIIème siècle) Anhou, nous donne une clef, pour nous permettre de reconnaître celles et ceux (hommes ou femmes  de bien et de paix) qui éclaireront de leur vision et de leur bienveillance notre chemin initiatique, vers nous-mêmes…

« Méfie-toi des faux prophètes, des diseurs de malheur et des porteurs de mauvaises nouvelles, de reproches ou de menaces. Ils apportent le trouble à ton âme et le doute. Et ce doute est l’instrument de leur toute puissance. Car ils n’ont d’autre ambition que de te faire courber l’échine, pour t’exploiter, te voler ou t’écraser et t’éloigner de ton propre destin, pour t’asservir au leur. Mais ouvre ton cœur aux hommes et aux femmes de bien, de paix et de bonne volonté. Ils te montreront la route vers toi-même. La peur, les épreuves, la souffrance, la timidité, une trop faible estime de toi-même ont pu te faire courber les épaules et verrouiller tes chakras. Ainsi renfermé(e) et méfiant(e), tu ne programmes plus que la répétition d’une vie terne (voire douloureuse) et de l’échec. Et tu ne sais plus voir la main tendue et le sourire de l’homme de paix. Et tu ne sais plus voir la force qui est en toi.
Mais redresse-toi ! Ouvre-toi !
Tu dois savoir reconnaître ces femmes et ces hommes de paix qui te guideront vers toi-même. Leur visage pourra être hideux et leur habit pitoyable, mais, si leur verbe est joyeux, noble et vrai, sache ouvrir ton cœur à la musique de leurs paroles. Si tu es prêt(e) à accueillir leur verbe et leur main tendue vers toi, leur énergie irradiera ton âme et décuplera tes forces. L’homme ou la femme de paix se reconnait à la douceur de ses paroles, à la beauté éclatante de ton propre visage, dans le miroir de ses yeux et à la visible confiance qu’il place en toi. L’homme de paix ne te juge pas. Il t’aime comme tu es. Il ne te demandera pas de changer et ne critiquera pas tes faiblesses et tes craintes. Son ton n’est jamais emporté et son regard te couvrira de sa bienveillance. Sache alors être réceptif(ve) au don de sa présence et à la bienveillance dont il t’enveloppera. Ouvre-toi à sa parole et fais le don, à ton âme, de la sérénité qu’il t’offre. Et suis la route qu’il te révèle, vers la réalisation de ce que tu es déjà au plus profond de toi.
L’homme de paix véritable ne demande rien. Il n’attend rien de toi, en échange de la béatitude et de la toute puissance qu’il t’apporte.

Ainsi, ne calcule pas, ne sois pas avare de ton écoute, de ton sourire et de ton amour avec l’homme  (ou la femme) de paix véritable que le destin aura placé sur tes pas, car ils te seront rendus au centuple. Tu découvriras alors que la confiance et l’abandon sont un don du ciel. Alors que la méfiance te conduisait à l’abîme.
Ouvre tes chakras et l’homme (ou la femme) de paix t’apprendra à abandonner les certitudes et les croyances qui avaient forgé cette carapace, dont les épreuves t’avaient paré(e). Il (ou elle) t’apportera la gloire intérieure et la maîtrise de toi-même. Tu seras alors, à ton tour, un homme (ou une femme) de paix. Tu auras accompli ton destin : être enfin ce que tu étais jusque là « en devenir « , tu auras accouché de toi-même. Cette voie est longue et difficile, car plus tu progresseras en sagesse, plus tu mesureras que la voie est ardue et le but lointain.
Mais prends garde : le visage de l’homme de paix, que le destin aura placé sur ta route, est parfois banal et son habit modeste. Mais si son verbe est joyeux, noble et vrai, sache reconnaître l’homme de paix qui vient à ta rencontre. Car les hommes (et les femmes) de paix sont rares et tu pourrais passer ton chemin, sans t’abreuver à leur source et à leur lumière. Tu retomberais alors dans les ténèbres. Tu perdrais alors la vision de ton chemin, vers ton destin  », concluait le sage Anhou.

De multiples rencontres

A notre époque de zapping, peut-être est-il irréaliste d’espérer rencontrer les maîtres spirituels  dont nous aurions besoin, en toute chose et en tout temps, sur notre route initiatique vers nous même. Et, en toute franchise, me concernant, ce visage de l’homme de paix (ou de l’homme de bien) – dont je me suis attaché à suivre les pas – est multiple. J’ai en effet eu la chance précieuse de croiser – dès ma tendre enfance, puis plus tard au fil de ma carrière d’homme – plusieurs très  différentes personnalités rayonnantes, qui m’ont guidé, dans des domaines variés, éclairant mon chemin. Peut-être serai-je un jour à-même de raconter ces riches rencontres, ainsi que la lumière, les perspectives et le cap, qu’elles ont offerts à ma vie.

Pour illustrer mon propos, je citerai seulement ici l’une des plus récentes qui me vient à l’esprit, celle de M. Ismaël – guérisseur  africain – évoquée sur ce même blog (cf. Monsieur Ismaël et le Ki-Golo (médecine traditionnelle africaine)). Il s’agissait d’un homme droit et bon. M. Ismaël est, pour moi, un sage et un philosophe, en paix avec lui-même, comme avec les autres.

Ses plus beaux cadeaux, sont, pour moi, de m’avoir appris :

  • à reconnaître l’inestimable prix  de l’instant présent (qui est une coupe que la vie ne nous représentera pas une seconde fois, si l’on dédaigne d’y baigner les lèvres) ;
  • que tout individu doit pouvoir s’accepter et à se sentir légitime dans ses choix ; ce qui suppose de se rappeler, en toute circonstance, que ce que l’on s’autorise à penser, on  doit pouvoir aussi s’autoriser à l’exprimer et/ou à le faire ; Ceci peut d’ailleurs représenter une sorte de coming out  intellectuel inconfortable (certains articles de ce blog, dans lesquels je révèle mes expériences personnelles et/ou convictions du moment en sont une illustration) ;
  • que « tout est vrai… et son contraire également ». Et que les certitudes nous enferment et nous asservissent. Car, en toute matière, il y a ma  vérité, celle de l’autre… et aussi une réalité objective, souvent bien différente. Le litige, en effet, résulte le plus souvent d’une incapacité des parties à accéder à la vision de l’autre, à sa construction du réel (malentendu) ou  à sa vérite (cf. Médiation judiciaire et conventionnelle, en matière civile / Notions élémentaires, limites et perspectives). Pour Maël, nos vérités doivent nous ouvrir des horizons et non nous fermer les portes, de notre chemin vers nous-mêmes. Maël aurait sans doute souscrit à l’affirmation de Nietzsche, selon laquelle : « Ce n’est pas le doute qui rend fou, mais les certitudes » ;
  • à ne pas juger et/ou s’indigner trop vite. Pour Maël, celui qui s’indigne manque parfois lui-même à la plus élémentaire dignité !  Car, seul celui qui n’a pas le moindre péché, la moindre petitesse en son cœur, est fondé à juger. Maël aurait parfaitement adhéré, s’il l’avait connue, à cette citation de Térence : « Homo sum, humani nihil a me alienum puto  » (je suis humain et rien de ce qui est humain ne m’est étranger ).
  • et enfin à s’attacher au quotidien à savoir identifier, écouter, exprimer, respecter ses besoins personnels, tout en s’attachant à encourager et aider ses proches à faire de même pour eux, dans la plus grande exigence de respect mutuel. Or, trop souvent, le respect de l’autre nous incite à taire, voire étouffer nos besoins; ce qui est une manière de mensonge. Et mentir, même par omission ou pour un bon motif, est le plus grand manque de respect pour l’autre, mais surtout pour soi-même, car c’est une manière de pas se reconnaître légitime dans ses propres besoins, dans sa propre essence. Avancer masqué (syndrome du caméléon) est une suprême injure envers soi-même qui peut conduire à la folie, par le renoncement à soi-même.

Recourir à une thérapie adaptée pour s’ouvrir au cadeau de la vie

Mais devenir ce que nous sommes  ne passe pas toujours par la rencontre improbable, avec une personnalité exceptionnelle, disposant – à la fois – des qualités humaines les plus hautes et – à la fois –  de la disponibilité nécessaire à notre égard. Certains pourraient passer une vie à attendre leur messie  qui n’arrivera finalement jamais. Mieux vaut, dans la véritable urgence qu’il y a souvent, à régler un problème personnel et /ou relationnel douloureux, recourir à une thérapie adaptée ; cela ne nous rendra que plus ouverts et réceptifs au cadeau de la vie  que pourront constituer les belles rencontres  que le destin placera sur notre chemin.

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Philippe Lamy

Thérapeute de la relation et du couple, Sexothérapeute, Médiateur diplômé, de l’Institut de Psychologie de l’Université Lyon II (2000)

Coach adhérent de l’European Mentoring and Coaching Council (EMCC France et EMCC International) n°23124, appliquant la charte déontologique https://www.emccfrance.org/deontologie-coach-mentors/

FTSP Thérapie Sexuelle Positive (Dr. Iv Psalti)  / Accréditation Ordre des Psychologues du Québec (R401425-15 et RA01424-15) et SPF Santé Publique Belgique (SR-NR : 2-42932116)

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Commerce et estime de soi

Dans le Dictionnaire de la langue française, d’Émile Littré, le mot « commerce  », dans l’absolu, désigne « la manière de se comporter  à l’égard d’autrui » (exemple : Être d’un commerce agréable, aisé  ou sûr ).

Il désigne aussi, bien sûr : « L’échange, entre les hommes, des divers produits de la nature ou de l’industrie », « les relations de société ou d’affaires », « l’échange »…

L’acception « marchande  » du mot commerce  n’est donc qu’un des aspects qu’il convient de mettre en perspective, avec un sens plus large, du mot, englobant l’interaction  et/ou la communication.

Si l’on s’en reporte à l’origine du monde, c’est bien sûr la capacité de l’homme à entrer en relation d’échange, notamment de marchandise et de service qui a stimulé l’apparition du langage, puis du calcul et de l’écriture.

Au rebours du monde animal – qui n’est souvent celui du « chacun pour soi  » – le commerce a ainsi stimulé, chez l’homme, la perception de son appartenance à une communauté, la compréhension de son intérêt à en maîtriser les règles et les rouages.

Observons, aussi bien, des vaches qui vont à l’abreuvoir, des chats errants, un troupeau de moutons. Ont-ils besoin de communiquer, pour se précipiter, vers leur nourriture ou fuir devant un prédateur ? Leurs principaux moyens de communication sont des grognements, des postures d’intimidation ou de séduction et des signaux chimiques (les phéromones  sont les véhicules des messages sexuels, destinés à la recherche de partenaires et/ou indiquant la disponibilité et/ou la fécondité. Ils indiquent aussi la colère ou la peur, par ex.).

Pour  Wikipédia, les phéromones sont des substances chimiques émises par la plupart des animaux, agissant comme des messagers entre les individus d’une même espèce, transmettant aux autres organismes des informations qui jouent un rôle dans l’attraction sexuelle notamment… On a longtemps pensé que l’organe voméro-nasal (récepteur de ces messages), très actif chez les animaux, ne fonctionnait pas chez l’homme ; Or, plusieurs études ont prouvé le contraire.

Les moyens de communication, dont disposaient nos ancêtres des cavernes, étaient ainsi les mêmes que ceux des (autres ) animaux. Et ainsi réservés à une communication bien rudimentaire !

Or, il est à noter que l’apparition du langage parlé (de plus en plus riche et précis, au fil des siècle) a presque relégué aux oubliettes ce langage chimique, certes moins précis, mais impossible à falsifier. Le langage parlé a ainsi permis l’avènement du mensonge !

Les messages sexuels, destinés à la recherche de partenaires et/ou indiquant la disponibilité sont toujours émis, de semblable manière, par nos corps. Mais les êtres sociaux et policés que nous sommes ont aussi appris à dissimuler. Ainsi, les femmes nubiles sont-elles désormais attentives à masquer tout effluve explicite, sur leur état de disponibilité, sous des monceaux d’eau savonneuse et de déodorants !

Quant aux hommes, habitués à un monde désinfecté et désodorisé, leurs sens anesthésiés ne détectent plus – pour un grand nombre d’entre eux – les rares messages chimiques qui tromperaient la vigilance de leur émettrices… sauf, pour certains sujets hypersensibles et/ou surdoués (cf. article Trop intelligent pour être heureux, l’adulte surdoué ?).

Au cours des millénaires de développement du langage et du tissus social, l’homme a découvert, combien gratifiant, il pouvait être de parfaitement dominer l’ensemble des règles, du jeu social, au point de tenir un rôle important, au sein de la cité.

Ainsi, l’homme (ou la femme) qui joue un rôle de premier plan, dans les échanges, au sein de sa communauté, devient-il important , riche  et/ou considéré . Il acquiert ainsi une estime de lui-même  et une autorité , souvent proportionnelle à son influence.

Ce rôle important est en effet récompensé par un salaire ou des commissions élevées et/ou par une considération gratifiante. Certains leaders politiques ne trouvent en effet pas toujours la richesse, au terme de leur action. Ils n’éprouvent pas non plus toujours le sentiment qu’ils ont été utiles à l’action que guide leur cause apparente… Mais leur estime de soi se nourrit cependant largement du sentiment d’être reconnus ou incontournables.

Il y quelques années une avocate guyanaise, issue de la communauté des descendants d’anciens esclaves, osait avouer sa conviction, quant au fait que certains indépendantistes, des Antilles par exemple, n’avaient pas besoin de croire véritablement aux vertus de l’indépendance, pour « faire le coup de poing », contre l’Etat. Ils avaient, en effet, « tout à gagner », en termes de statut au sein de la communauté issue de l’esclavage, à se poser en leaders indépendantistes, prônant un affranchissement de la tutelle ancestrale par rapport à l’ancienne communauté dominante. Alors que – à la vérité – ils avaient bien compris que l’ancien oppresseur s’était, aujourd’hui, transformé en état-providence. Et que, sans leur RSA ou RMI, ils mourraient de faim et ne jouiraient d’aucun prestige. Or, si le leader n’est parfois pas dupe, de sa propre posture, il n’en est pas toujours de même, pour sa « base ». L’Etat doit ainsi prendre en compte le phénomène et participer à des rituels  de négociation. L’enjeu est en effet de contenir le phénomène, en prodiguant, aux activistes, des signes de reconnaissance de leur dignité ; ce qui est vital, pour eux, comme pour tout homme. Alors même s’il est évident qu’une séparation de nos anciennes colonies n’apporterait que misère, injustice et chaos. Haïti en est une triste illustration. Ou Mayotte qui, par référendum, s’est volontairement replacée dans le giron français.

A des degrés divers, nous avons tous besoin de la reconnaissance de notre entourage et le besoin, quasi viscéral, de nous sentir important(e)s, pour quelqu’un, voire pour le plus grand nombre. Combien de personnes seules et rejetées ne font-elles pas de procès, à qui elles peuvent, dans le seul besoin (bien sûr inconscient) de combler un vide, de jouer un rôle, fût-il négatif et/ou de simplement prendre une part, à la comédie humaine qui les ignorent si douloureusement au quotidien ?

De manière plus positive, le commerce social a également généré des attitudes de solidarité, parfois érigées en piliers de religions ou de doctrines politiques.

Dans l’inconscient collectif, les études de commerce jouissent parfois d’une image moins prestigieuse, que d’autres filières ressenties comme plus nobles. Pour moi, c’est l’aptitude, de l’homme, au « commerce », qui a favorisé le développement de la parole, de la pensée, de l’écriture et des mathématiques, créant ainsi son émergence du monde animal. C’est donc la plus noble de sciences, avec les sciences humaines, dont la psychologie et de la communication qui lui sont les plus étroitement associées.

La réussite dans le  « commerce » avec autrui génère en effet un sentiment gratifiant de reconnaissance et de plénitude. Cette réussite permet ainsi de renforcer sa propre estime de soi, en regard de l’estime rencontrée dans le regarde de l’autre (des autres).

Comme on peut le dire du complexe sentiment d’amour, il s’agit d’une logique de miroir. « Je m’aime, parce que je vois bien que l’autre m’aime ».

Mais, de même manière, pour réussir, dans le commerce, il convient de parfaitement se connaitre et s’aimer, soi-même. Il convient alors de se tourner vers les autres et de trouver sa place et son rôle, dans le je social, dans la vaste comédie humaine / cf. Réussir, s’accomplir. Et trouver son « rôle », dans la société des hommes.

L’association Médithérapie , organise des activités sensibilisation et des modules formation à cette activité humaine majeure, fondatrice du développement de toute société humaine, visant apprendre à détecter son propre potentiel humain et à développer ses atouts. Mais aussi pour apprendre à déceler les traits psychologiques de l’autre (ou des autres). Les modules proposés portent, par exemple, sur la communication, verbale et non-verbale, le développent personnel, l’art de séduire et de convaincre, l’art de combattre sa timidité, augmenter ses capacités d’interaction sociale (son influence) et développer son estime de soi.

 

Philippe Lamy

 

 

Avertissement – Mise en garde

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En Europe, le praticien MédiThérapeute n’a aucun titre pour poser un diagnostic (sauf bien sûr s’il est lui-même médecin), car il s’agirait alors d’un exercice illégal de la médecine.

Le recours aux soins d’un médiateur praticien de la MédiThérapie ne peut donc s’effectuer qu’en l’absence d’affection caractérisée qui relèverait de la compétence d’un médecin (ou sous le contrôle d’un médecin). La MédiThérapie n’a pas vocation à se substituer à la médecine moderne. Elle ne peut donc en aucune manière apparaître comme une médecine alternative.

Il s’agit au contraire d’une thérapie complémentaire (au même titre que par exemple : la psychothérapie, la psychanalyse, la phytothérapie, l’homéopathie, l’acupuncture ou l’ostéopathie), dont la place au côté de la médecine moderne n’est pas contestable.

L’un des dangers liés à l’exercice de ces thérapies complémentaires, est la possible absence de garantie du patient sur la qualification du praticien ou sa probité.

L’aveuglement ou l’ignorance de professionnels insuffisamment formés, confrontés à une affection grave (tumeur, désordre mental majeur) ou à caractère évolutif, peut conduire à mettre en péril la vie du patient par un protocole de soins inadapté.

Le praticien pourrait alors se rendre par exemple responsable d’abus de confiance et de non-assistance à personne en danger voire d’exercice illégal de la médecine.

 

Philippe Lamy